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émotion
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Adriana
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Ioura
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lyrisme
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effréné
Theodora Dimova excelle à raconter des chroniques intimes : des personnages qui laissent exploser leurs vieux secrets, qui crient soudainement, contre toute attente, leurs anciennes blessures. Ces personnages-là sont comme dans la vie : ils s'échinent à cacher des choses comme si, faire savoir de ces choses, ça pouvaient les menacer. Sauf qu'il s'agit des secrets de personnages exceptionnels, extrêmes dans leur détermination, leur sensibilité, leur beauté et leur indépendance. D'où la puissance de ce texte.
Le style de Dimova est celui de son précédent livre ("Mères") : débridé,
en cascade, sans rien pour s'arrêter, sans frein ni barrage de ponctuation. A mesure qu'on entre dans la connaissance de ces personnages, on entre en connivence avec les différents personnages et on s'attache à ces figures qui se battent pour faire survivre leurs aspirations.
Ioura se confie à son cousin. Elle confie ce que lui a confié la vieille femme qu'elle a accompagné dans ses derniers jours, Adriana. "Adriana a dit à Ioura qui m'a dit"... Le récit est donc deux fois raconté. Il est délivré au lecteur par ce cousin, un narrateur qui n'est pas neutre car lui aussi a son petit secret ; il est donc délivré avec son coeur à lui, sa sensibilité.
Le récit prend une force d'autant plus forte qu'elle passe par plusieurs personnes avant d'atteindre le lecteur, comme un conte, comme chargé de fantasmes.
Un texte magnifique et franchement original. Et ça se lit trop vite.
un drame magnifique, intime et turbulent
Theodora Dimova excelle à raconter des chroniques intimes : des personnages qui laissent exploser leurs vieux secrets, qui crient soudainement, contre toute attente, leurs anciennes blessures. Ces personnages-là sont comme dans la vie : ils s'échinent à cacher des choses comme si, faire savoir de ces choses, ça pouvaient les menacer. Sauf qu'il s'agit des secrets de personnages exceptionnels, extrêmes dans leur détermination, leur sensibilité, leur beauté et leur indépendance. D'où la puissance de ce texte.
Le style de Dimova est celui de son précédent livre ("Mères") : débridé, en cascade, sans rien pour s'arrêter, sans frein ni barrage de ponctuation. A mesure qu'on entre dans la connaissance de ces personnages, on entre en connivence avec les différents personnages et on s'attache à ces figures qui se battent pour faire survivre leurs aspirations.
Ioura se confie à son cousin. Elle confie ce que lui a confié la vieille femme qu'elle a accompagné dans ses derniers jours, Adriana. "Adriana a dit à Ioura qui m'a dit"... Le récit est donc deux fois raconté. Il est délivré au lecteur par ce cousin, un narrateur qui n'est pas neutre car lui aussi a son petit secret ; il est donc délivré avec son coeur à lui, sa sensibilité.
Le récit prend une force d'autant plus forte qu'elle passe par plusieurs personnes avant d'atteindre le lecteur, comme un conte, comme chargé de fantasmes.
Un texte magnifique et franchement original. Et ça se lit trop vite.