Comme beaucoup, j’avais repéré ce titre à sa sortie, mais comme je n’avais pas été emballée par la suite de Quand souffle le vent du Nord, je n’étais guère tentée. Jusqu’à ce qu’une envie d’une lecture simple et rapide me pousse vers lui. J’avoue ne pas avoir lu la quatrième de couverture. Je pensais avoir une lecture légère, j’ai été bien vite détrompée. Car s’il est ici question d’amour, c’est un amour étouffant, oppressant, blessant que l’auteur exprime.
Dès le départ, on sent bien que du côté de Judith, ce n’est pas le grand amour. Elle semble s’embarquer dans cette histoire avec Hannes plus par désœuvrement que par réel attachement. Hannes lui fait la cour, et si elle y est sensible, c’est davantage parce que cela fait longtemps qu’elle n’a pas été au centre de telles attentions que parce qu’un sentiment commence à poindre. Lorsqu’elle se rend compte qu’elle ne pourra pas l’aimer autant qu’il le souhaite, Judith tente de mettre fin à la relation. Mais cela va s’avérer plus compliqué que prévu.
On sent bien aussi que Hannes a un comportement bizarre : trop, trop vite. Il est trop parfait pour être honnête j’ai envie de dire. Rien ne semble avoir prise sur lui. Il trouve toujours un moyen d’arriver à ses fins. Il prévient le moindre désir de Judith au point d’être étouffant. Car le plaisir d’obtenir quelque chose est souvent proportionnel à l’envie qu’on en a eu. Bien vite, Judith n’a donc plus envie que d’une chose : que cet homme quitte sa vie. Ses amis et sa famille ne vont pas comprendre ce choix, tant Hannes sait se rendre utile voire indispensable. Hannes est un manipulateur comme je n’aimerais pas en croiser et je comprends tout à fait que Judith est un moment douté de sa propre santé mentale.
La fin est un peu rapide à mon goût. Si Judith tombe dans la dépression et l’abattement, j’aurais pensé assister à une réelle descente aux enfers. Là, elle garde toujours l’appui d’une personne (pas celle à laquelle on penserait spontanément, c’est d’ailleurs ce personnage qui apporte un peu de légèreté à l’histoire) qui est prête à la croire et à l’aider. Du coup, elle se sort bien vite de son pétrin. On ne sait pas trop ce qu’il adviendra d’Hannes, ni comment Judith va pouvoir poursuivre après cela. C’est assez facile de quitter les personnages à cet instant clé, alors que le lecteur pourrait s’attendre à des explications.
Une lecture moins légère que prévue donc, pas totalement aboutie mais agréable, même si je pense qu’on peut trouver bien mieux sur ce sujet (je pense par exemple à un Robe de marié de Pierre Lemaître).
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr
Comme beaucoup, j’avais repéré ce titre à sa sortie, mais comme je n’avais pas été emballée par la suite de Quand souffle le vent du Nord, je n’étais guère tentée. Jusqu’à ce qu’une envie d’une lecture simple et rapide me pousse vers lui. J’avoue ne pas avoir lu la quatrième de couverture. Je pensais avoir une lecture légère, j’ai été bien vite détrompée. Car s’il est ici question d’amour, c’est un amour étouffant, oppressant, blessant que l’auteur exprime.
Dès le départ, on sent bien que du côté de Judith, ce n’est pas le grand amour. Elle semble s’embarquer dans cette histoire avec Hannes plus par désœuvrement que par réel attachement. Hannes lui fait la cour, et si elle y est sensible, c’est davantage parce que cela fait longtemps qu’elle n’a pas été au centre de telles attentions que parce qu’un sentiment commence à poindre. Lorsqu’elle se rend compte qu’elle ne pourra pas l’aimer autant qu’il le souhaite, Judith tente de mettre fin à la relation. Mais cela va s’avérer plus compliqué que prévu.
On sent bien aussi que Hannes a un comportement bizarre : trop, trop vite. Il est trop parfait pour être honnête j’ai envie de dire. Rien ne semble avoir prise sur lui. Il trouve toujours un moyen d’arriver à ses fins. Il prévient le moindre désir de Judith au point d’être étouffant. Car le plaisir d’obtenir quelque chose est souvent proportionnel à l’envie qu’on en a eu. Bien vite, Judith n’a donc plus envie que d’une chose : que cet homme quitte sa vie. Ses amis et sa famille ne vont pas comprendre ce choix, tant Hannes sait se rendre utile voire indispensable. Hannes est un manipulateur comme je n’aimerais pas en croiser et je comprends tout à fait que Judith est un moment douté de sa propre santé mentale.
La fin est un peu rapide à mon goût. Si Judith tombe dans la dépression et l’abattement, j’aurais pensé assister à une réelle descente aux enfers. Là, elle garde toujours l’appui d’une personne (pas celle à laquelle on penserait spontanément, c’est d’ailleurs ce personnage qui apporte un peu de légèreté à l’histoire) qui est prête à la croire et à l’aider. Du coup, elle se sort bien vite de son pétrin. On ne sait pas trop ce qu’il adviendra d’Hannes, ni comment Judith va pouvoir poursuivre après cela. C’est assez facile de quitter les personnages à cet instant clé, alors que le lecteur pourrait s’attendre à des explications.
Une lecture moins légère que prévue donc, pas totalement aboutie mais agréable, même si je pense qu’on peut trouver bien mieux sur ce sujet (je pense par exemple à un Robe de marié de Pierre Lemaître).
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