En cours de chargement...
Un thriller hors des sentiers battus. L’histoire de vies balafrées par la vie. Quatre cadavres de femmes éventrées retrouvés sur des parvis d’églises dans un Los Angeles sordide. Les victimes ont un point commun elles ont toutes le même visage. Celui du visage de l’une d’entre elles Rosanita Peretti. Le jour même au standard du commissariat du département de la police de L A, arrive un colis contenant une poupée dans laquelle ont été déposé les viscères mélangés des quatre femmes.
Rosanita est la soeur cadette du père Julius Peretti. Un prêtre ouvrier responsable de la brigade des «Veilleurs». Officiellement, il s’agit d’une commission d’enquête indépendante, chargée de faire des recherches sur «l’impact de la foi sur la justice sociale». Elle est composée de cinq membres. Edouard un ex commissaire devenu avocat Emma une psy marquée par les années soixante, Vincent un journaliste amoureux de sensations fortes et Lila une jeune chercheuse introvertie.
Ils sont tous liés par des liens hors du commun, des liens de sang, dont ils ignorent tout. Seul Julius Peretti qui les a recrutés et réunis autour de lui sait quels obscurs secrets les lient. Officieusement, les Veilleurs forment un groupe d’experts chargés d’infiltrer les milieux de l’église, de la médecine, de la magistrature, des médias et plus largement, tous les milieux où «le secret professionnel» a cours, dans le but d’utiliser les données recueillies pour servir la justice.
Les Veilleurs vont se retrouver au coeur de l’enquête. Les crimes se multiplient. D’autres cadavres sont découverts, ceux d’enfants mutilés et disparus depuis plusieurs années. Le criminel se joue de la police et des Veilleurs. Les liens apparents entre les crimes et le Père Peretti poussent la police de Los Angeles à le soupçonner. Un passé sombre remonte à la surface. Il concerne chacun des veilleurs.
La saga d’une fratrie malmenée par la vie nous mènera au coupable.
RECOMMANDÉ PAR LE SITE CULTURE-CHRONIQUE
Si vous recherchez un roman que vous lirez d’une traite quitte à y laisser une nuit où deux et au terme duquel vous aurez le sentiment d’avoir tenu entre vos mains la chair du mal, alors vous devez absolument lire “A la lueur du sang” de Patrice Guirao. Ce maître du thriller nous entraîne dans un récit haletant sur un mode narratif très cinématographique. D’ailleurs il ne serait pas étonnant que ce roman comme la trilogie d’Al Dorsey ne soit rapidement adapté à l’écran.
Des viscères répandus au standart du département de police de Sépulvéda Boulevard. Quatre cadavres de femmes éventrées, retrouvés sur des parvis d’églises dans “la ville des anges”, l’action démarre sur le mode des trompettes de l’Apocalypse et les meurtres atroces se succèdent avec une régularité terrifiante. Les enquêteurs face à cette froide violence piétinent. Aucun indice sinon des modes opératoires à glacer le sang.
Le roman semble tout entier traversé par des nappes d’infra basses qui font résonner nos peurs viscérales. Peu de pauses dans ce récit, sinon parfois un cri tout droit sorti d’un morceau de Death Métal. Pas de fausses notes mais des riffs écarlates qui nous tiennent éveillés jusqu’à l’aube à la lueur du sang.
Où l’on découvre la brigade des ”Veilleurs” dirigée par le père Julius Peretti, groupe composé de personnalités hors normes qui vont affronter le visage du mal et leurs propres parts d’ombres. Personne n’est jamais tout à fait innocent dans les romans de Patrice Guirao et “A la lueur du sang” ne fait pas exception à cette règle romanesque.
Un petit conseil quand même évitez d’offrir ce roman à des personnes trop impressionnables…
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)