Le paradigme féminin
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- Nombre de pages332
- PrésentationBroché
- Poids0.365 kg
- Dimensions13,5 cm × 22,0 cm × 2,2 cm
- ISBN2-7007-2428-3
- EAN9782700724288
- Date de parution08/01/2004
- CollectionPsychanalyse
- ÉditeurAubier
Résumé
La définition ablative du féminin - " sexe auquel
manque le morceau estimé par-dessus tout " - domine
la construction freudienne au point de faire oublier que
les déclarations inaugurales campent un maître crypto-féministe, faisant sienne la " protestation " émise par des femmes. Femmes qui défendent à la fois leur " espace creux " et leur " liberté " contre la pénétration de tout " corps étranger ", la réaction défensive pouvant d'ailleurs se muer en tentative d'" admission ". Or cet enchaînement d'opérations va servir à Freud de paradigme pour penser la topique psychique et la dynamique du refoulement. Comment comprendre alors qu'une fois devenue la propriété de tout psychisme, cette ouverture de l'espace interne soit, dans la suite de l'œuvre, déconnectée de la dynamique féminine ? Oublieuses de leur point de départ, les positions freudiennes s'enferment dans l'idéologie masculine qui tient la différence des sexes pour une différence de signes ou d'emblèmes visibles. Faisant retour au Freud des origines et à la figure mythique de Psyché, Monique Schneider invite à pratiquer ouvertures et remaniements. Il s'agira de mettre en veilleuse la passion scopique pour laisser place à " la nuit des muqueuses ", et de capter les productions oniriques nouant la jouissance et l'accès à cette " chambre supplémentaire ". S'ébauche alors une " symbolisation du sexe de la femme " qui souligne d'autres traits que " ce caractère d'absence, de vide, de trou " que lui attribue Lacan à l'une des étapes de son parcours, et fait droit à ce qui, dans le rapport qu'entretient la femme avec son espace intérieur, met à mal les repères imposés par la logique de la castration.
La définition ablative du féminin - " sexe auquel
manque le morceau estimé par-dessus tout " - domine
la construction freudienne au point de faire oublier que
les déclarations inaugurales campent un maître crypto-féministe, faisant sienne la " protestation " émise par des femmes. Femmes qui défendent à la fois leur " espace creux " et leur " liberté " contre la pénétration de tout " corps étranger ", la réaction défensive pouvant d'ailleurs se muer en tentative d'" admission ". Or cet enchaînement d'opérations va servir à Freud de paradigme pour penser la topique psychique et la dynamique du refoulement. Comment comprendre alors qu'une fois devenue la propriété de tout psychisme, cette ouverture de l'espace interne soit, dans la suite de l'œuvre, déconnectée de la dynamique féminine ? Oublieuses de leur point de départ, les positions freudiennes s'enferment dans l'idéologie masculine qui tient la différence des sexes pour une différence de signes ou d'emblèmes visibles. Faisant retour au Freud des origines et à la figure mythique de Psyché, Monique Schneider invite à pratiquer ouvertures et remaniements. Il s'agira de mettre en veilleuse la passion scopique pour laisser place à " la nuit des muqueuses ", et de capter les productions oniriques nouant la jouissance et l'accès à cette " chambre supplémentaire ". S'ébauche alors une " symbolisation du sexe de la femme " qui souligne d'autres traits que " ce caractère d'absence, de vide, de trou " que lui attribue Lacan à l'une des étapes de son parcours, et fait droit à ce qui, dans le rapport qu'entretient la femme avec son espace intérieur, met à mal les repères imposés par la logique de la castration.