Par un récit sur cinq générations, Laurent Carpentier fait un "voyage aux origines", une réinvention des membres d'une famille où prolétariat et bourgeoisie, ouvriers, paysans et intellectuels, catholiques et juifs cohabitent, sur le fil rouge du communisme. Il donne voix aux exclus de la famille, du métier, des convictions politiques, de la région d'origine, cherchant par les fractures de ses anciens, à comprendre leurs caractères et à se comprendre lui même.
Il ouvre des tombes, il bouscule des ombres, difficile devoir de mémoire où l'émotion étreint en réimaginant les instants, les pensées, les paroles des disparus. Beaucoup de destinées frappées du sceau de l'errance, de l'abandon, du départ nécessaire pour vivre ou survivre, en laissant derrière soi un passé de souvenirs.
Chaque chapitre ressuscite un disparu en vision éphémère pour reconstituer peu à peu le puzzle familial où toutes ces vies de grand-père, grand-mère, père, mère, oncle, tante, frère, sœur, s'emboîtent et se répondent, toutes générations confondues.
Toujours fascinée par les récits familiaux, j'ai suivi avec plaisir le déroulé de ces multiples destinées où le contexte social ou historique, le libre arbitre, la chance, la déveine tracent des chemins individuels multiples, souvent très différents, convenus ou insolites, heureux ou dramatiques.
L'écriture coule avec aisance, à la fois libre et spontanée dans la formulation, flirtant parfois avec la grandiloquence ou l'excès. Certaines phrases peuvent en paraître un peu ampoulées.
L'auteur a mis l'accent sur le coté sombre de la famille et il ne ressort pas beaucoup de bonheur de cette grande photo sépia. Plutôt un fonctionnement familial où les sentiments ne peuvent s'exprimer, bridés, cachés, vécus comme une faiblesse. La vie est un combat et s'apparente à une lutte permanente.
Néanmoins un bel hommage à ses racines, à ceux qui l'ont élevé et une intéressante réflexion sur ce qui constitue un individu à travers les acquis familiaux antérieurs.
Par un récit sur cinq générations, Laurent Carpentier fait un "voyage aux origines", une réinvention des membres d'une famille où prolétariat et bourgeoisie, ouvriers, paysans et intellectuels, catholiques et juifs cohabitent, sur le fil rouge du communisme. Il donne voix aux exclus de la famille, du métier, des convictions politiques, de la région d'origine, cherchant par les fractures de ses anciens, à comprendre leurs caractères et à se comprendre lui même.
Il ouvre des tombes, il bouscule des ombres, difficile devoir de mémoire où l'émotion étreint en réimaginant les instants, les pensées, les paroles des disparus. Beaucoup de destinées frappées du sceau de l'errance, de l'abandon, du départ nécessaire pour vivre ou survivre, en laissant derrière soi un passé de souvenirs.
Chaque chapitre ressuscite un disparu en vision éphémère pour reconstituer peu à peu le puzzle familial où toutes ces vies de grand-père, grand-mère, père, mère, oncle, tante, frère, sœur, s'emboîtent et se répondent, toutes générations confondues.
Toujours fascinée par les récits familiaux, j'ai suivi avec plaisir le déroulé de ces multiples destinées où le contexte social ou historique, le libre arbitre, la chance, la déveine tracent des chemins individuels multiples, souvent très différents, convenus ou insolites, heureux ou dramatiques.
L'écriture coule avec aisance, à la fois libre et spontanée dans la formulation, flirtant parfois avec la grandiloquence ou l'excès. Certaines phrases peuvent en paraître un peu ampoulées.
L'auteur a mis l'accent sur le coté sombre de la famille et il ne ressort pas beaucoup de bonheur de cette grande photo sépia. Plutôt un fonctionnement familial où les sentiments ne peuvent s'exprimer, bridés, cachés, vécus comme une faiblesse. La vie est un combat et s'apparente à une lutte permanente.
Néanmoins un bel hommage à ses racines, à ceux qui l'ont élevé et une intéressante réflexion sur ce qui constitue un individu à travers les acquis familiaux antérieurs.