LE CHATIMENT DU CRIME AU MOYEN-AGE. XIIème-XVIème siècles

Par : Nicole Gonthier

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  • Nombre de pages215
  • PrésentationBroché
  • Poids0.37 kg
  • Dimensions15,4 cm × 23,7 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-86847-307-5
  • EAN9782868473073
  • Date de parution15/05/1998
  • CollectionHistoire
  • ÉditeurPU Rennes

Résumé

Où s'achève le délit ? Où commence le crime ? Avant d'appréhender la question de la criminalité, ce phénomène inhérent à toute société humaine, les détenteurs de l'autorité, au cours du Moyen Age, cherchent à qualifier le crime plus précisément, à partir des données juridiques - coutumières, canoniques et civiles - dont ils disposent. Le crime désigné, des mesures de prévention tentent de réduire le nombre de criminels potentiels.
Grande confiance est faite à l'éducation, celle des parents, dès la première enfance, celle des hommes d'Eglise auprès de leurs ouailles, celle que déploient aux yeux des citoyens les diverses pénalités publiquement infligées. Des contraintes policières visent à désarmer les populations et à réduire les déplacements ou les rassemblements suspects. L'ensemble de cette prévention comporte toutefois des lacunes liées aux manques de moyens ou aux principes qui l'inspirent.
Quand la prévention a échoué, la justice s'abat sur les criminels. Une gamme très ouverte de pénalités, privilégiant les peines corporelles, gradue finement la signification de sanctions, de la simple compensation d'un dol à la marque d'infamie qui exclut définitivement le coupable, de la fustigation à la mutilation, voire à la peine capitale. Les variantes observées dans l'application de ces peines sont motivées par des considérations philosophiques, religieuses et politiques où entrent des débats sur l'intention, le niveau de conscience et de responsabilité, de caractère dangereux et pervers du criminel et même - avant l'ère de la toute puissance médiatique - des réflexions sur l'aspect scandaleux du crime.
Plus l'Etat s'organise comme le garant de la paix, de l'ordre, du Bien Commun, plus les pénalités véhiculent un message à la fois politique et théologique. Assimilé au pécheur, au rebelle contre Dieu, le criminel ne doit pas seulement payer une dette, il doit demander son pardon, se purger d'une faute majeure contre la souveraineté du prince et contre son Créateur. De supplices en supplices, on passe progressivement de la sanction pénale aux notions de punitions et de châtiment.
Selon une telle analyse la réinsertion du criminel paraît compromise. Elle ne dépend que de la miséricorde salvatrice du prince, don gratuit qui passe outre les règles purement judiciaires. Démonstrations cruelles de l'implacable justice et grâces généreuses se conjuguent ainsi pour faire de l'appareil pénal un instrument de pouvoir absolu.
Où s'achève le délit ? Où commence le crime ? Avant d'appréhender la question de la criminalité, ce phénomène inhérent à toute société humaine, les détenteurs de l'autorité, au cours du Moyen Age, cherchent à qualifier le crime plus précisément, à partir des données juridiques - coutumières, canoniques et civiles - dont ils disposent. Le crime désigné, des mesures de prévention tentent de réduire le nombre de criminels potentiels.
Grande confiance est faite à l'éducation, celle des parents, dès la première enfance, celle des hommes d'Eglise auprès de leurs ouailles, celle que déploient aux yeux des citoyens les diverses pénalités publiquement infligées. Des contraintes policières visent à désarmer les populations et à réduire les déplacements ou les rassemblements suspects. L'ensemble de cette prévention comporte toutefois des lacunes liées aux manques de moyens ou aux principes qui l'inspirent.
Quand la prévention a échoué, la justice s'abat sur les criminels. Une gamme très ouverte de pénalités, privilégiant les peines corporelles, gradue finement la signification de sanctions, de la simple compensation d'un dol à la marque d'infamie qui exclut définitivement le coupable, de la fustigation à la mutilation, voire à la peine capitale. Les variantes observées dans l'application de ces peines sont motivées par des considérations philosophiques, religieuses et politiques où entrent des débats sur l'intention, le niveau de conscience et de responsabilité, de caractère dangereux et pervers du criminel et même - avant l'ère de la toute puissance médiatique - des réflexions sur l'aspect scandaleux du crime.
Plus l'Etat s'organise comme le garant de la paix, de l'ordre, du Bien Commun, plus les pénalités véhiculent un message à la fois politique et théologique. Assimilé au pécheur, au rebelle contre Dieu, le criminel ne doit pas seulement payer une dette, il doit demander son pardon, se purger d'une faute majeure contre la souveraineté du prince et contre son Créateur. De supplices en supplices, on passe progressivement de la sanction pénale aux notions de punitions et de châtiment.
Selon une telle analyse la réinsertion du criminel paraît compromise. Elle ne dépend que de la miséricorde salvatrice du prince, don gratuit qui passe outre les règles purement judiciaires. Démonstrations cruelles de l'implacable justice et grâces généreuses se conjuguent ainsi pour faire de l'appareil pénal un instrument de pouvoir absolu.
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