La solidarité des vivants et le pardon. Conférence et entretiens
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- Nombre de pages152
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.195 kg
- Dimensions14,0 cm × 21,0 cm × 1,1 cm
- ISBN978-2-7056-9207-0
- EAN9782705692070
- Date de parution30/03/2017
- CollectionLe Bel Aujourd'hui
- ÉditeurHermann
Résumé
" Quand la notion d'imprescriptibilité est inscrite dans la loi, comme c'est le cas en France depuis 1964 pour les crimes contre l'humanité, elle devient ainsi, au-delà de la temporalité juridique et donc humaine, un concept juridique. Celui-ci donne à entendre qu'aucune loi des hommes, dans le temps des hommes, ne peut soustraire le criminel au jugement. Ce n'est pas le contraire du droit de grâce, puisque le chef d'Etat peut encore gracier un homme condamné pour crime contre l'humanité [...].
L'imprescriptibilité a ceci d'analogue avec le droit de grâce, avec la grâce dont elle paraît être le contraire, que dans les deux cas l'ordre humain de la loi et le temps humain du jugement sont débordés par une instance transcendante. Les hommes n'ont pas le droit de soustraire ou de se soustraire au jugement, quel que soit le temps écoulé après la faute. [...] Mais comme l'ordre du prescriptible ou de l'imprescriptible n'est pas celui du pardonnable ou de l'im-pardonnable, qui eux n'ont plus rien à voir, en principe, avec le judiciaire ou le pénal, alors cette hyperbole du droit fait signe néanmoins vers un pardon, à savoir un excès dans l'excès, un supplément de transcendance (on peut tout en condamnant, devant la cour de justice, pardonner l'impardonnable) ou bien vers une réappropriation humanisante, une ré-immanentisation de la logique du pardon.
" J. Derrida
L'imprescriptibilité a ceci d'analogue avec le droit de grâce, avec la grâce dont elle paraît être le contraire, que dans les deux cas l'ordre humain de la loi et le temps humain du jugement sont débordés par une instance transcendante. Les hommes n'ont pas le droit de soustraire ou de se soustraire au jugement, quel que soit le temps écoulé après la faute. [...] Mais comme l'ordre du prescriptible ou de l'imprescriptible n'est pas celui du pardonnable ou de l'im-pardonnable, qui eux n'ont plus rien à voir, en principe, avec le judiciaire ou le pénal, alors cette hyperbole du droit fait signe néanmoins vers un pardon, à savoir un excès dans l'excès, un supplément de transcendance (on peut tout en condamnant, devant la cour de justice, pardonner l'impardonnable) ou bien vers une réappropriation humanisante, une ré-immanentisation de la logique du pardon.
" J. Derrida
" Quand la notion d'imprescriptibilité est inscrite dans la loi, comme c'est le cas en France depuis 1964 pour les crimes contre l'humanité, elle devient ainsi, au-delà de la temporalité juridique et donc humaine, un concept juridique. Celui-ci donne à entendre qu'aucune loi des hommes, dans le temps des hommes, ne peut soustraire le criminel au jugement. Ce n'est pas le contraire du droit de grâce, puisque le chef d'Etat peut encore gracier un homme condamné pour crime contre l'humanité [...].
L'imprescriptibilité a ceci d'analogue avec le droit de grâce, avec la grâce dont elle paraît être le contraire, que dans les deux cas l'ordre humain de la loi et le temps humain du jugement sont débordés par une instance transcendante. Les hommes n'ont pas le droit de soustraire ou de se soustraire au jugement, quel que soit le temps écoulé après la faute. [...] Mais comme l'ordre du prescriptible ou de l'imprescriptible n'est pas celui du pardonnable ou de l'im-pardonnable, qui eux n'ont plus rien à voir, en principe, avec le judiciaire ou le pénal, alors cette hyperbole du droit fait signe néanmoins vers un pardon, à savoir un excès dans l'excès, un supplément de transcendance (on peut tout en condamnant, devant la cour de justice, pardonner l'impardonnable) ou bien vers une réappropriation humanisante, une ré-immanentisation de la logique du pardon.
" J. Derrida
L'imprescriptibilité a ceci d'analogue avec le droit de grâce, avec la grâce dont elle paraît être le contraire, que dans les deux cas l'ordre humain de la loi et le temps humain du jugement sont débordés par une instance transcendante. Les hommes n'ont pas le droit de soustraire ou de se soustraire au jugement, quel que soit le temps écoulé après la faute. [...] Mais comme l'ordre du prescriptible ou de l'imprescriptible n'est pas celui du pardonnable ou de l'im-pardonnable, qui eux n'ont plus rien à voir, en principe, avec le judiciaire ou le pénal, alors cette hyperbole du droit fait signe néanmoins vers un pardon, à savoir un excès dans l'excès, un supplément de transcendance (on peut tout en condamnant, devant la cour de justice, pardonner l'impardonnable) ou bien vers une réappropriation humanisante, une ré-immanentisation de la logique du pardon.
" J. Derrida