La censure à l'oeuvre. Freud, Kraus, Schnitzler

Par : Jacques Le Rider

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  • Nombre de pages210
  • PrésentationBroché
  • Poids0.34 kg
  • Dimensions15,1 cm × 23,0 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-7056-9039-7
  • EAN9782705690397
  • Date de parution20/06/2015
  • CollectionDes morales et des oeuvres
  • ÉditeurHermann

Résumé

Une société libéralisée peut-elle renoncer à toute censure ? Même dans les sociétés contemporaines, la liberté illimitée d'expression n'a jamais été instaurée et les opinions déviantes qui mettent en cause la norme du «politiquement correct» s'exposent à un retour en force de la censure répressive. Le cas viennois prouve cependant que, pour la défense des valeurs d'une culture, la censure administrative n'est pas une arme adaptée : bien que la liberté de la presse fût un acquis des gouvernements libéraux des années 1860, la censure y était toujours à l'oeuvre.
Freud lui attribuait même le rôle d'instance régulatrice du processus de civilisation. Karl Kraus, le plus féroce des critiques du journalisme, démontait les nouveaux mécanismes de censure informelle et invisible par lesquels la presse informait ses lecteurs, c'est-à-dire soumettait leur perception de la réalité à un formatage quotidien. Ainsi, la modernité viennoise anticipait les théories de la censure structurale de Foucault et Bourdieu.
Après avoir interdit quelques pièces judéophobes, la censure théâtrale viennoise rompit, en 1912, avec sa propre ligne «anti-antisémite» en empêchant la représentation du chef-d'oeuvre d'Arthur Schnitzler. Le Professeur Bernhardi. Soumise aux fluctuations du pouvoir politique, la censure ne suit ni règle ni principe. Définitivement discréditée, elle ne pourra plus servir de pilier à une politique de civilisation.
Une société libéralisée peut-elle renoncer à toute censure ? Même dans les sociétés contemporaines, la liberté illimitée d'expression n'a jamais été instaurée et les opinions déviantes qui mettent en cause la norme du «politiquement correct» s'exposent à un retour en force de la censure répressive. Le cas viennois prouve cependant que, pour la défense des valeurs d'une culture, la censure administrative n'est pas une arme adaptée : bien que la liberté de la presse fût un acquis des gouvernements libéraux des années 1860, la censure y était toujours à l'oeuvre.
Freud lui attribuait même le rôle d'instance régulatrice du processus de civilisation. Karl Kraus, le plus féroce des critiques du journalisme, démontait les nouveaux mécanismes de censure informelle et invisible par lesquels la presse informait ses lecteurs, c'est-à-dire soumettait leur perception de la réalité à un formatage quotidien. Ainsi, la modernité viennoise anticipait les théories de la censure structurale de Foucault et Bourdieu.
Après avoir interdit quelques pièces judéophobes, la censure théâtrale viennoise rompit, en 1912, avec sa propre ligne «anti-antisémite» en empêchant la représentation du chef-d'oeuvre d'Arthur Schnitzler. Le Professeur Bernhardi. Soumise aux fluctuations du pouvoir politique, la censure ne suit ni règle ni principe. Définitivement discréditée, elle ne pourra plus servir de pilier à une politique de civilisation.
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