Grand Prix Littéraire de l'Afrique Noire ADELF

Docteur Schweitzer, une icône africaine

Par : Augustin Emane

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  • Nombre de pages282
  • PrésentationBroché
  • Poids0.48 kg
  • Dimensions15,4 cm × 23,5 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-213-67254-0
  • EAN9782213672540
  • Date de parution06/03/2013
  • CollectionLes quarante piliers
  • ÉditeurFayard

Résumé

En avril 1913, Albert Schweitzer (1875-1965) débarquait au Gabon, à la mission protestante de Lambaréné. En Europe, il est aujourd'hui quasiment oublié ; on l'associe encore parfois à son prix Nobel de la paix, obtenu en 1952, et à l'hôpital qu'il créa à Lambaréné. Son image de bon médecin blanc paternaliste, portant le casque colonial, a contribué à l'éclipser presque totalement. Derrière l'argument selon lequel il n'y aurait plus rien à dire sur Schweitzer se dessine un trait de pensée caractéristique de l'Occident qui croit à une histoire inventée, et n'imagine pas combien il n'est pas seul détenteur de la mémoire.
Considérer que tout a été dit sur Schweitzer, c'est se complaire dans cette posture qui voulait, à l'époque coloniale, que la parole des colonisés n'ait aucune valeur. Il est temps d'entendre la version africaine de la rencontre entre l'Européen et l'Africain. Ce livre est le fruit de conversations et d'échanges qu'a eus pendant huit ans Augustin Emane avec une soixantaine de personnes qui ont été soignées à l'hôpital Schweitzer ou y ont accompagné des malades.
À travers eux, on accède aux croyances et aux constructions imaginaires des populations gabonaises : le succès de Schweitzer est certes dû au fait qu'il a correspondu aux images endogènes du guérisseur, mais il doit beaucoup au fait qu'il était "un homme au service d'autres hommes".
En avril 1913, Albert Schweitzer (1875-1965) débarquait au Gabon, à la mission protestante de Lambaréné. En Europe, il est aujourd'hui quasiment oublié ; on l'associe encore parfois à son prix Nobel de la paix, obtenu en 1952, et à l'hôpital qu'il créa à Lambaréné. Son image de bon médecin blanc paternaliste, portant le casque colonial, a contribué à l'éclipser presque totalement. Derrière l'argument selon lequel il n'y aurait plus rien à dire sur Schweitzer se dessine un trait de pensée caractéristique de l'Occident qui croit à une histoire inventée, et n'imagine pas combien il n'est pas seul détenteur de la mémoire.
Considérer que tout a été dit sur Schweitzer, c'est se complaire dans cette posture qui voulait, à l'époque coloniale, que la parole des colonisés n'ait aucune valeur. Il est temps d'entendre la version africaine de la rencontre entre l'Européen et l'Africain. Ce livre est le fruit de conversations et d'échanges qu'a eus pendant huit ans Augustin Emane avec une soixantaine de personnes qui ont été soignées à l'hôpital Schweitzer ou y ont accompagné des malades.
À travers eux, on accède aux croyances et aux constructions imaginaires des populations gabonaises : le succès de Schweitzer est certes dû au fait qu'il a correspondu aux images endogènes du guérisseur, mais il doit beaucoup au fait qu'il était "un homme au service d'autres hommes".