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Todas las historias verdaderas contienen una ensenanza aunque en ocasiones el tesoro sea difícil de encontrar y, una vez encontrado, resulte tan insignificante que el fruto seco y arrugado apenas compense el trabajo de romper la cáscara. Sea o no éste el caso de mi historia, no soy la persona más apropiada para juzgarlo. A veces creo que ésta podría ser de cierta utilidad para algunas personas, entretenida para otras, pero el mundo debe juzgarlo por sí mismo : protegida por mi propia oscuridad, por el paso de los anos y por algunos nombres ficticios, me arriesgo sin miedo a exponer abiertamente ante el público lo que no me hubiese atrevido a revelar al amigo más íntimo.
Mi padre era un clérigo del norte de Inglaterra, merecidamente respetado por todo aquel que le conocía ; había vivido con bastante holgura en su juventud gracias a una modesta renta y a una cómoda y pequena casa de su propiedad. Mi madre, que se casó con él en contra de los deseos de su familia, era la hija de un caballero, y una mujer de carácter. En vano le recordaron que, si se convertía en la pobre mujer de un rector, debería prescindir de su carruaje, de su doncella y de todos los lujos y comodidades propios de la riqueza, que para ella eran casi indispensables.
Un carruaje y una doncella eran cosas muy convenientes, sí, pero, gracias a Dios, tenía pies para caminar y manos para atender sus propias necesidades. Una casa elegante y jardines espaciosos no eran bienes despreciables, pero prefería vivir en una casa rústica con Richard Grey que en un palacio con cualquier otro hombre del mundo.
A découvrir
Après plusieurs déceptions, j’ai choisi de me plonger dans un roman dont, je l’espérais fortement, la lecture devait être une bulle de bonheur. Bon, ce roman n’est clairement pas celui que je préfère des sœurs Brontë (loin derrière Jane Eyre dont on retrouve pourtant plusieurs aspects), mais la plume est toujours là, de qualité et qui emporte le lecteur.
Bizarrement, j’ai au final bien plus pensé à du Jane Austen qu’aux autres romans des sœurs Brontë. A l’instar d’un Orgueil et Préjugés par exemple, dans Agnès Grey, point de surprise. On sait fort bien comment va finir le roman : notre jeune gouvernante si vertueuse ne peut que trouver le bonheur avec le seul homme dont elle est digne.
Là où Charlotte Brontë prête à sa Jane des défauts qu’elle essaie de combattre mais surtout une force de vivre, un appétit et une passion, l’Agnès d’Anne est beaucoup plus en retenue et quasi sans défaut. La vertu et la morale sont dès le départ des qualités indiscutables de la jeune fille : il faut louer le Seigneur, être digne de lui, modeste, vertueuse… Aucune envolée romantique dans sa relation à Edward, même si quelques doutes apparaissent parfois, alors que ses sœurs font subir à leur héroïne les affres de la jalousie. Nous ne sommes pas dans un roman gothique. Malgré son manque de charisme, Anne suscite néanmoins l’attachement du lecteur. C’est une jeune femme profondément bonne.
Alors, certes, on fait vite le parallèle entre la vie d’Anne et celle d’Agnès, dont d’ailleurs elle ne se cache pas. Même enfance, même expérience professionnelle, mêmes environnement familial. Ce roman est fortement ancré dans son époque et montre cette zone grise où les jeunes filles de bonne famille mais sans fortune devaient trouver leur place, mal considérées aussi bien par les employeurs que par leurs domestiques. Anne Brontë nous offre ici un formidable témoignage sur la position féminine de l’époque, laissant de côté toute mièvrerie.
Pas le meilleur roman des sœurs donc, d’autant que la construction est assez bancale : toute la première partie se déroulant chez les Bloomfield n’apporte pas grand-chose d’autre que de mettre en balance les difficultés qu’Agnès rencontrera chez les Murray. Mais j’ai tout de même vraiment apprécié cette lecture et j’ai bien envie de découvrir d’autres titres de la famille que je ne connais pas encore.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2012/11/agnes-grey-anne-bronte.html