Je n’ai pas 53 ans, mais les cheveux blancs ne sont plus absents de ma chevelure depuis un moment déjà et encore plus visibles depuis quelques mois puisque j’ai cessé de les décolorer, de les colorer… C’était pour leur redonner un peu de vie car je les avais sacrément malmenés. Depuis, je ne sais que faire… Les laisser ainsi ? Les cacher ? Cette lecture est vraiment l’occasion d’avoir un avis, une vision de plus sur le sujet : mes cheveux blancs, je les assume ou pas ?
Le style de cet ouvrage aide beaucoup le lecteur à se sentir concerné. Déjà que le choix de cette
lecture ne se fait pas au hasard (même si parfois cela peut évidemment être le cas). On est présent avec Sophie. On partage certaines de ses questions purement pratiques parce que oui, on reste des pragmatiques au fond. Et puis, ce récit s’étale dans le temps. Cela crée des liens à minima surtout que c’est un écrit bien vivant.
Pas de jugements, pas de propagandes pour un camp ou un autre. On est vraiment dans le témoignage d’une expérience qui intéresse plus d’une personne. A chacun ensuite de voir ce qui le tente le plus. On reste tout de même sur un choix de couleur de cheveux pas sur autre chose. Vous restez vous-même quoiqu’il arrive. Votre personnalité profonde ne change pas. Peut-être serez-vous comme Sophie, plus serein, plus libre d’une certaine manière, plus en accord avec vous, mais n’attendez pas d’autres miracles.
L’image est tellement importante aujourd’hui que même si la thématique du récit n’est pas de la première urgence : faut-il ou non se teindre les cheveux pour cacher l’un des effets de l’âge qui avance ? Cela reste un fait de société. Il faut paraître jeune, en pleine forme, dynamique, plaire… Et pas seulement dans l’univers des paillettes, des people que fréquente Sophie Fontanel. La mode, le style finit toujours pas redescendre vers les couches sociales moins exposées et donc c’est bien toute la société qui est influencée.
Les diktats fashions sont d’autant plus durs à dégommer que bien solidement ancrés dans les mentalités depuis des lustres. Il faut donc des aventuriers, des précurseurs et de l’audace. Il y a aussi ce besoin de plus d’authenticité dans ce monde factice, de reprendre le contrôle sur certains pans de son existence.
Commencer par ses cheveux, c’est plutôt accessible et en théorie facile…
Une renaissance en blanc
Le jour où elle décide de ne plus se teindre les cheveux et de laisser pousser ses cheveux blancs, l'auteur a une révélation. Elle aborde cette question avec naturel, légèreté et un grain de folie. A la lecture de ce livre on en vient à se poser LA question: faut-il se teindre les cheveux quand ils blanchissent? Ce livre apporte une réponse possible, ouvre une voie, brise des idées reçues voire un certain tabou. Et laisse chacun trouver la sienne.
Surprenant!