J’avais déjà tenté une première lecture mais je m’étais arrêtée au bout de trois pages car le début ne m’avait pas intéressé. On a affaire à un documentaire (pas un roman) avec beaucoup de données chiffrées. Lors de ma deuxième tentative, j’ai dépassé le premier chapitre et je n’ai pas pu le lâcher. Je ne pensais pas avoir affaire à une série, même si chaque livre peut se lire séparément, d’ailleurs il n’y a que celui-ci qui est paru en France à ce jour et c’est bien dommage quand on voit le travail titanesque et le récit aussi précieux et aussi bien écrit
mettant en lumière les résistantes, ces femmes qui avaient une vie de famille pour la plupart et qui n’ont pas hésité à sacrifier tout ce qu’elles avaient pour se battre contre l’occupant. Un beau coup de cœur pour un récit très documenté à partir d’archives françaises, polonaises, allemandes mais aussi par les organisations sur les réseaux de résistances, par les familles de celles-ci… A savoir que l’auteur a pu compter sur les témoignages de 4 des 31 000 déportées encore en vie lors de l’écriture de ce livre.
Dossier avec les fiches sur les résistantes à la fin du livre + une bibliographie avec tous les documents et livres utilisés par Caroline pour écrire ce livre.
La Seconde Guerre mondiale vue de l’intérieur, relatant tous les faits historiques jusqu’à la Résistance, la déportation et l’après…
Quelques unes des résistantes de ce livre :
Cécile Charua, membre du parti PCF devient agent de liaison pour la Résistance.
Madeleine Passet alias Betty devient la messagère, un élément crucial pour la Résistance.
Maï Politzer, agent de liaison chargée de distribuer un journal clandestin.
Charlotte Delbot, membre des Jeunesses communistes, assistante dans un théâtre.
Danielle Casanova, créatrice des Jeunes Filles de France, créatrice du magazine du même nom, membre actif de la Résistance.
Madeleine Douet, rédactrice et distributrice de tracts.
Georgette Rostaing, officier de liaison et distributrice de matériel clandestin depuis l’arrestation de son frère.
Lulu et Carmen Serre, résistantes elles-aussi.
Et ce n’est qu’une partie des Résistantes dont parle Caroline Moorehead dans ce livre accompagnée de leurs photos respectives.
Paris devint une ville de collaboration, dénonçant tout et tout le monde pour une récompense ou la satisfaction d’avoir dénoncé.
Les attaques contre l’ennemi valurent à la Résistance des représailles sanglantes. Les femmes qui résistaient savaient que leurs vies étaient en danger, la guerre prenant un tournant décisif.
Récit de la Seconde Guerre mondiale en France, de la Résistance, des rafles, des arrestations et déportations de toutes les Résistances françaises, leurs histoires, leurs survies, leurs courages, leur sens de l’amitié, de l’entraide envers leurs camarades…
Ce livre c’est aussi la découverte de la guerre vue du côté des civils, la Résistance intellectuelle, les zazous, les camps d’internement en France, les médailles et avantages pour celles qui font des bébés et ont des familles nombreuses à l’image de Magda Goebbels en Allemagne…
Le parcours dans toute son authenticité de femmes ordinaires qui voulaient une France libre de leur arrivée à Auschwitz-Birkenau et pour certaines Ravensbrück jusqu’à la vie après.
Comment reprendre la vie après avoir survécu aux camps, quand on ne sait pas quoi faire de vous, quand il n’y a pas de prise en charge psychologique, de personnes à qui se confier, à qui raconter… Quand certaines veulent aller encore plus loin et traquer les coupables, les collaborateurs, témoigner lors des procès comme celui de Nuremberg devant Göring, Keitel, Dönitz, von Ribbentrop… Regarder dans les yeux leurs bourreaux et leur montrer que malgré tout ce qu’ils ont fait pour les faire disparaître, ils n’ont pas réussi leur projet… Au travers de Marie-Claude, seule des 31 000 à témoigner au procès de Nuremberg, c’est toutes celles qui n’ont pas survécu qui parlent à travers elle, comme un ultime message pour dire qu’elles ne sont pas mortes en vain, que la revanche est là à travers ses mots, son message à leurs bourreaux.
Caroline Moorehead révèle aussi le fait que les déportées ont été reconnus pour leurs actes de résistance contrairement à beaucoup de Résistantes ou déportées raciaux qui ont été oubliées dans le tumulte de l’histoire dès leur retour en train où elles sont catégorisées comme elles l’ont été par les nazis : certaines en première classe, les autres en seconde et troisième classe.
La véracité des faits sans filtres jusque dans leurs pires horreurs.
Le pire comme le meilleur est dans ce récit qui met le rôle des femmes durant la Seconde Guerre mondiale à l’honneur.
Un récit lourd de sens, un devoir de justice et de mémoire envers toutes les résistantes françaises et étrangères, peu importe leurs classes sociales, leurs religions, leur degré de résistance…
Un document rare et exceptionnel de 31 000 résistantes déportées en lutte pour la liberté de leur pays mais qui peut rebuter de par son côté documentaire et la manière dont l’histoire des résistantes est construite.
Un hommage très documenté mettant en lumière le convoi des 31 000 résistantes françaises !
J’avais déjà tenté une première lecture mais je m’étais arrêtée au bout de trois pages car le début ne m’avait pas intéressé. On a affaire à un documentaire (pas un roman) avec beaucoup de données chiffrées. Lors de ma deuxième tentative, j’ai dépassé le premier chapitre et je n’ai pas pu le lâcher. Je ne pensais pas avoir affaire à une série, même si chaque livre peut se lire séparément, d’ailleurs il n’y a que celui-ci qui est paru en France à ce jour et c’est bien dommage quand on voit le travail titanesque et le récit aussi précieux et aussi bien écrit mettant en lumière les résistantes, ces femmes qui avaient une vie de famille pour la plupart et qui n’ont pas hésité à sacrifier tout ce qu’elles avaient pour se battre contre l’occupant. Un beau coup de cœur pour un récit très documenté à partir d’archives françaises, polonaises, allemandes mais aussi par les organisations sur les réseaux de résistances, par les familles de celles-ci… A savoir que l’auteur a pu compter sur les témoignages de 4 des 31 000 déportées encore en vie lors de l’écriture de ce livre.
Dossier avec les fiches sur les résistantes à la fin du livre + une bibliographie avec tous les documents et livres utilisés par Caroline pour écrire ce livre.
La Seconde Guerre mondiale vue de l’intérieur, relatant tous les faits historiques jusqu’à la Résistance, la déportation et l’après…
Quelques unes des résistantes de ce livre :
Cécile Charua, membre du parti PCF devient agent de liaison pour la Résistance.
Madeleine Passet alias Betty devient la messagère, un élément crucial pour la Résistance.
Maï Politzer, agent de liaison chargée de distribuer un journal clandestin.
Charlotte Delbot, membre des Jeunesses communistes, assistante dans un théâtre.
Danielle Casanova, créatrice des Jeunes Filles de France, créatrice du magazine du même nom, membre actif de la Résistance.
Madeleine Douet, rédactrice et distributrice de tracts.
Georgette Rostaing, officier de liaison et distributrice de matériel clandestin depuis l’arrestation de son frère.
Lulu et Carmen Serre, résistantes elles-aussi.
Et ce n’est qu’une partie des Résistantes dont parle Caroline Moorehead dans ce livre accompagnée de leurs photos respectives.
Paris devint une ville de collaboration, dénonçant tout et tout le monde pour une récompense ou la satisfaction d’avoir dénoncé.
Les attaques contre l’ennemi valurent à la Résistance des représailles sanglantes. Les femmes qui résistaient savaient que leurs vies étaient en danger, la guerre prenant un tournant décisif.
Récit de la Seconde Guerre mondiale en France, de la Résistance, des rafles, des arrestations et déportations de toutes les Résistances françaises, leurs histoires, leurs survies, leurs courages, leur sens de l’amitié, de l’entraide envers leurs camarades…
Ce livre c’est aussi la découverte de la guerre vue du côté des civils, la Résistance intellectuelle, les zazous, les camps d’internement en France, les médailles et avantages pour celles qui font des bébés et ont des familles nombreuses à l’image de Magda Goebbels en Allemagne…
Le parcours dans toute son authenticité de femmes ordinaires qui voulaient une France libre de leur arrivée à Auschwitz-Birkenau et pour certaines Ravensbrück jusqu’à la vie après.
Comment reprendre la vie après avoir survécu aux camps, quand on ne sait pas quoi faire de vous, quand il n’y a pas de prise en charge psychologique, de personnes à qui se confier, à qui raconter… Quand certaines veulent aller encore plus loin et traquer les coupables, les collaborateurs, témoigner lors des procès comme celui de Nuremberg devant Göring, Keitel, Dönitz, von Ribbentrop… Regarder dans les yeux leurs bourreaux et leur montrer que malgré tout ce qu’ils ont fait pour les faire disparaître, ils n’ont pas réussi leur projet… Au travers de Marie-Claude, seule des 31 000 à témoigner au procès de Nuremberg, c’est toutes celles qui n’ont pas survécu qui parlent à travers elle, comme un ultime message pour dire qu’elles ne sont pas mortes en vain, que la revanche est là à travers ses mots, son message à leurs bourreaux.
Caroline Moorehead révèle aussi le fait que les déportées ont été reconnus pour leurs actes de résistance contrairement à beaucoup de Résistantes ou déportées raciaux qui ont été oubliées dans le tumulte de l’histoire dès leur retour en train où elles sont catégorisées comme elles l’ont été par les nazis : certaines en première classe, les autres en seconde et troisième classe.
La véracité des faits sans filtres jusque dans leurs pires horreurs.
Le pire comme le meilleur est dans ce récit qui met le rôle des femmes durant la Seconde Guerre mondiale à l’honneur.
Un récit lourd de sens, un devoir de justice et de mémoire envers toutes les résistantes françaises et étrangères, peu importe leurs classes sociales, leurs religions, leur degré de résistance…
Un document rare et exceptionnel de 31 000 résistantes déportées en lutte pour la liberté de leur pays mais qui peut rebuter de par son côté documentaire et la manière dont l’histoire des résistantes est construite.