Tahiti 1768. Jeunes filles en pleurs ; La face cachée des premiers contacts et la naissance du mythe occidental (1595-1928)

Par : Serge Tcherkézoff

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  • Nombre de pages531
  • FormatePub
  • ISBN978-2-36734-022-7
  • EAN9782367340227
  • Date de parution03/10/2013
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille7 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurAu Vent des Iles

Résumé

La découverte de Tahiti (1767-69), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer lamour libre et même de le faire en public. Le discours fut un point de vue masculin centré sur lEurope, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. La vie publique, chez les aristocrates et chez les imprimeurs de Paris et de Londres, fut une course au sensationnel, à coup de rumeurs et de publications fantaisistes.
Surtout la réécriture du journal de bord en un récit officiel offert au roi a tout brouillé. En retournant aux journaux de bord, on entrevoit la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les femmes qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles; loin de sourire, elles tremblaient de peur, puis jouaient en pleurant un rôle imposé par les adultes.
Lamour navait rien à faire dans ces scènes. Et les danses présentées navaient rien dérotique. Les récits européens nont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie traditionnelle repose sur une immense méprise. Ce livre restitue ce qui sest réellement passé sur les rivages de Tahiti. Il reprend aussi tout le dossier des interprétations concernant les postures et la nudité dans la danse polynésienne, ainsi que le malentendu occidental sur la place de la sexualité dans la culture.
Mais comment a-t-on pu se tromper à ce point ?
La découverte de Tahiti (1767-69), les récits des voyageurs inventèrent une société où les jeunes femmes auraient eu pour règle de pratiquer lamour libre et même de le faire en public. Le discours fut un point de vue masculin centré sur lEurope, dissertant sur les variétés humaines et les couleurs de peau, mais aussi sur la supposée nature universelle des femmes. La vie publique, chez les aristocrates et chez les imprimeurs de Paris et de Londres, fut une course au sensationnel, à coup de rumeurs et de publications fantaisistes.
Surtout la réécriture du journal de bord en un récit officiel offert au roi a tout brouillé. En retournant aux journaux de bord, on entrevoit la face demeurée cachée de ce que furent les premiers contacts entre les Tahitiens et les Européens. Les femmes qui vinrent au devant des visiteurs étaient de très jeunes filles; loin de sourire, elles tremblaient de peur, puis jouaient en pleurant un rôle imposé par les adultes.
Lamour navait rien à faire dans ces scènes. Et les danses présentées navaient rien dérotique. Les récits européens nont pas seulement exagéré, ils ont tout déformé. Depuis deux siècles, la vision européenne de la Polynésie traditionnelle repose sur une immense méprise. Ce livre restitue ce qui sest réellement passé sur les rivages de Tahiti. Il reprend aussi tout le dossier des interprétations concernant les postures et la nudité dans la danse polynésienne, ainsi que le malentendu occidental sur la place de la sexualité dans la culture.
Mais comment a-t-on pu se tromper à ce point ?