Structure du sérail. La fiction du despotisme asiatique dans l'Occident classique

Par : Alain Grosrichard, Jacques-Alain Miller, Judith Miller
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  • Nombre de pages252
  • FormatPDF
  • ISBN10-369-1258-2
  • EAN9791036912580
  • Date de parution01/01/1994
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille57 Mo
  • Infos supplémentairespdf
  • ÉditeurSeuil (réédition numérique FeniX...

Résumé

« Le Roi donne un ordre par écrit, d'aller aveugler tel enfant, et cet ordre se donne au premier venu L'ordre, porté dans le sérail, est bientôt compris, et il y excite des pleurs et des cris ; mais enfin, il faut laisser aller l'enfant. Les Eunuques ramènent au cruel messager, qui leur jette l'ordre ou, comme vous diriez, la lettre de cachet et puis, se mettant en terre, il saisit l'enfant, l'étend de son long sur ses genoux, le visage tourné en haut, en lui serrant la tête du bras gauche.
Puis, d'une main, il lui ouvre la paupière et, de l'autre, il prend son poignard par la pointe, et tire les prunelles l'une après l'autre, entières, et sans les gâter, comme on fait d'un cerneau. Il les met en son mouchoir et va les porter au Roi. » (Chardin, Voyages en Perse, 1686). Voilà la scène despotique. En désignant, après Aristote, l'Asie comme son lieu naturel, Montesquieu a fait du despotisme (qui ne cessera de hanter l'âge classique) le concept d'un fantasme. À suivre les voyageurs des XVIIe et XVIIIe siècles, c'est au cour de ce fantasme que ce livre conduit.
Dans l'ombre archaïque du Sérail, où l'Eunuque distribue tous les rôles, il invite à découvrir le secret du despote, et de cet inconcevable pouvoir, qui pourtant saute aux yeux.
« Le Roi donne un ordre par écrit, d'aller aveugler tel enfant, et cet ordre se donne au premier venu L'ordre, porté dans le sérail, est bientôt compris, et il y excite des pleurs et des cris ; mais enfin, il faut laisser aller l'enfant. Les Eunuques ramènent au cruel messager, qui leur jette l'ordre ou, comme vous diriez, la lettre de cachet et puis, se mettant en terre, il saisit l'enfant, l'étend de son long sur ses genoux, le visage tourné en haut, en lui serrant la tête du bras gauche.
Puis, d'une main, il lui ouvre la paupière et, de l'autre, il prend son poignard par la pointe, et tire les prunelles l'une après l'autre, entières, et sans les gâter, comme on fait d'un cerneau. Il les met en son mouchoir et va les porter au Roi. » (Chardin, Voyages en Perse, 1686). Voilà la scène despotique. En désignant, après Aristote, l'Asie comme son lieu naturel, Montesquieu a fait du despotisme (qui ne cessera de hanter l'âge classique) le concept d'un fantasme. À suivre les voyageurs des XVIIe et XVIIIe siècles, c'est au cour de ce fantasme que ce livre conduit.
Dans l'ombre archaïque du Sérail, où l'Eunuque distribue tous les rôles, il invite à découvrir le secret du despote, et de cet inconcevable pouvoir, qui pourtant saute aux yeux.