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Une fois réconciliées avec notre âme de sorcière -; et ce nom lui-même collectivement intégré -;, une fois notre paysage intérieur transformé, alors que nous avons pu nous relier à notre colère, et parfois notre pouvoir, nous avons encore beaucoup à faire.
Nous allons devoir renouer avec tout ce qui a été effacé, nié, oublié. Pour nous ouvrir au monde dans sa totalité. Nous reconnecter à ce qui constitue notre essence la plus profonde, prendre la vie à bras-le-corps, découvrir notre potentiel de création ainsi que de destruction, embrasser notre ombre.
Et y aller !
Ce n'est donc plus dans les bois (ou pas toujours...) que nous allons cacher nos rituels, mais bien au cour de cités immergées dans la modernité. Grâce à la magie verte, la magie du chaos, la magie du sexe, nous allons poursuivre ici notre reconnexion à notre corps, à la nature, à la spiritualité et à nos sours, pour ensuite reconquérir ces espaces dont nous nous étions éloignées, qui nous faisaient encore si peur il y a peu : la place publique, la parole publique...
Le moment est venu de s'engager. En fabriquant de l'espoir au bord du gouffre, en y insufflant de la joie, nous ferons notre part au cour d'un monde qui divague, pour tenter de transformer la peur en conscience, et l'obscur en amour.
La magie est un combat. C'est un art de la transformation, pour soi dans un premier temps, mais surtout pour le monde.
Passionnant
J’ai lu Âme de sorcière de la même autrice l’année dernière et même si quelques détails m’avaient déplu, j’avais globalement apprécié ma lecture, alors j’ai eu envie de retenter l’expérience avec Sortir des bois.
J’y ai retrouvé l’un des points qui m’avaient chiffonnée dans Âme de sorcière, même si c’est beaucoup moins marqué : l’autrice utilise majoritairement le « neutre » , soit le masculin, pour qualifier son sujet ainsi que son lectorat, alors qu’on parle ici de l’image de la sorcière, soit du féminin. Tout comme dans le précédent ouvrage, je comprends et applaudis quelque part la volonté d’inclure les hommes dans le sujet, mais merde, on parle quand même des femmes ici, alors pourquoi se borner à utiliser ce « neutre » qui exclut clairement (et volontairement !) les femmes ? Bon, c’est tout de même vraiment moins flagrant dans cet ouvrage, il y a un réel effort d’inclusivité et d’utilisation de termes réellement neutres, et ce sans alourdir ce texte déjà bien dense et riche en excellentes réflexions.
Parce que, et il est temps que j’y vienne, c’est surtout le fond qui doit nous intéresser dans cet ouvrage. Odile Chabrillac nous y parle de peur, d’insécurité, de sexualité, de couple, d’évolution, de patriarcat , d’égalité, d’écoféminisme, de spiritualité, de magie, de politique, bref, ça peut paraître fouillis comme ça mais tout cela s’emboîte dans un passionnant ensemble qui a trouvé beaucoup d’écho en moi.
Cet ouvrage m’a beaucoup plus parlé que le précédent. Il est plus personnel, plus approfondi, on sent une réelle réflexion plus que la retranscription d’une bibliographie. C’est à la fois édifiant et touchant, exaltant et questionnant. Adressé aussi bien aux femmes qu’aux hommes, ils est porteur de messages forts mais toujours dans la bienveillance et dans le souci de n’oublier personne. Un livre qu’il me plaira de parcourir à nouveau, de temps en temps.