Sociologie et Sciences Sociales

Par : Emile Durkheim, Paul Fauconnet

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  • Nombre de pages136
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-38111-085-1
  • EAN9782381110851
  • Date de parution05/02/2021
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant ePub avec ...
  • ÉditeurEditions Le Mono

Résumé

On dit couramment de la sociologie qu'elle est la science des faits sociaux, c'est-à-dire des phénomènes qui manifestent la vie propre des sociétés ; et cette définition peut passer pour un truisme qui n'est plus contesté de personne. Mais il s'en faut que l'objet de la science soit, par cela seul, déterminé. En effet, ces mêmes faits qu'on lui assigne comme matière sont d'ores et déjà étudiés par une multitude de disciplines particulières, histoire des religions, du droit, des institutions politiques, statistique, science écono­mique, etc...
On se trouve donc en présence, à ce qu'il semble, de l'alternative suivante. Ou bien la sociologie a le même objet que les sciences dites histo­riques et sociales, et alors elle se confond avec ces dernières et n'est plus que le terme générique qui sert à les désigner collectivement. Ou bien elle est une science distincte ; elle a son individualité propre ; mais pour cela il faut qu'elle ait un objet qui lui appartienne spécialement.
Or, où le trouver en dehors des phénomènes dont traitent les différentes sciences sociales ? Le but de ce travail est de montrer comment se résout ce dilemme. Nous nous proposons d'établir, d'une part, que la sociologie n'est et ne peut être que le système, le corpus des sciences sociales ; de l'autre, que ce rapprochement sous une commune rubrique ne constitue pas une simple opération verbale, mais implique et indique un changement radical dans la méthode et l'organisation de ces sciences.
S'il ne sert à rien de disputer in abstracto sur ce que la science doit être, il y a, au contraire, un véritable intérêt à prendre conscience de ce qu'elle devient au fur et à mesure qu'elle se fait, à se rendre compte des éléments divers d'où elle est résultée et de leur part respective dans l'ouvre totale. C'est ce que nous voudrions essayer de faire dans les pages qu'on va lire.
On dit couramment de la sociologie qu'elle est la science des faits sociaux, c'est-à-dire des phénomènes qui manifestent la vie propre des sociétés ; et cette définition peut passer pour un truisme qui n'est plus contesté de personne. Mais il s'en faut que l'objet de la science soit, par cela seul, déterminé. En effet, ces mêmes faits qu'on lui assigne comme matière sont d'ores et déjà étudiés par une multitude de disciplines particulières, histoire des religions, du droit, des institutions politiques, statistique, science écono­mique, etc...
On se trouve donc en présence, à ce qu'il semble, de l'alternative suivante. Ou bien la sociologie a le même objet que les sciences dites histo­riques et sociales, et alors elle se confond avec ces dernières et n'est plus que le terme générique qui sert à les désigner collectivement. Ou bien elle est une science distincte ; elle a son individualité propre ; mais pour cela il faut qu'elle ait un objet qui lui appartienne spécialement.
Or, où le trouver en dehors des phénomènes dont traitent les différentes sciences sociales ? Le but de ce travail est de montrer comment se résout ce dilemme. Nous nous proposons d'établir, d'une part, que la sociologie n'est et ne peut être que le système, le corpus des sciences sociales ; de l'autre, que ce rapprochement sous une commune rubrique ne constitue pas une simple opération verbale, mais implique et indique un changement radical dans la méthode et l'organisation de ces sciences.
S'il ne sert à rien de disputer in abstracto sur ce que la science doit être, il y a, au contraire, un véritable intérêt à prendre conscience de ce qu'elle devient au fur et à mesure qu'elle se fait, à se rendre compte des éléments divers d'où elle est résultée et de leur part respective dans l'ouvre totale. C'est ce que nous voudrions essayer de faire dans les pages qu'on va lire.