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1976. Des femmes, pour la plupart des prostituées, sont agressées ou tuées dans le nord de l'Angleterre. La police locale est sur les dents. Un homme dirige l'enquête : George Knox, avec sa gueule à la Richard Burton, ses éternelles Ray-Ban, ses états de service légendaires. Secondé par le détective Mark Burstyn, il se lance à corps perdu dans cette affaire, convaincu que tous les crimes sont liés.
Mais le tueur récidive et semble brouiller les pistes à plaisir. Plus le temps passe, plus Knox s'enfonce dans l'abîme. Un abîme à l'image du chaos social et de la dépression qui gagnent le pays... Fasciné par les possibilités romanesques de l'affaire de l'Eventreur du Yorkshire, Michaël Mention la revisite en passionné de la culture des seventies, entre hommage au roman noir et portrait d'une Angleterre déboussolée, à un moment charnière de son histoire.
Une plongée dans l'Angleterre des seventies
A la lecture de ce livre, j'ai vécu une pause spatio-temporelle. Premières pages : 20 janvier 1976 (je n'étais pas née histoire de faire taire les mauvaises langues) en Angleterre, un mystérieux tueur s'en prend à des prostituées dans plusieurs villes. Les policiers en charge de l'enquête ne tardent pas à penser qu'ils sont confrontés à un tueur en série et que celui-ci ne va pas s'arrêter en si "bon" chemin.
Les mois passent, les prostituées trépassent et les enquêteurs font du surplace. La presse, l'opinion publique et bientot le gouvernement en plein marasme pré électoral (Miss Maggie n'est pas loin) fustigent le manque de résultats de la police.
George Knox prend la tête de l'enquête, il va s'y adonner jusqu'au bout malgré les embuches et les corps qui s'amoncellent. C'est aussi une histoire d'hommes, l'équipe de policiers qui se sont retrouvés pour mettre fin aux agissements de ce dingue.
L'auteur nous dépeint en toile de fond l'Angleterre de cette époque : la musique (Peter Gabriel en solo, les débuts de the Cure), l'avènement de Margaret Thatcher, la perte de l'empire britannique....
Le tueur, quant à lui, joue avec les policiers, il est froid, méthodique, sans pitié bref pas du tout la personne idéale.
J'ai aimé le style de l'auteur qui a su recréer l'ambiance de l'époque en distillant des faits réels et avérés pour nourrir son récit et j'ai beaucoup son clin d'oeil à lui même dans ce livre.
En tout cas, la pari est rempli, je lirais d'autres romans de ce monsieur.