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Dinard, perle de la côte d'Emeraude, théâtre des amours d'une belle créatrice, Alice, avec un Autrichien, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Tout ou presque les sépare : leur situation de famille, leurs pays ennemis, la distance... Tout sauf leurs convictions et le feu d'une passion qui ne s'éteindra jamais.
Eté 1934. Dinard, ses villas, son quai de la Perle... Alice y a passé de magnifiques étés, enfant.
Elle s'inspire du monde maritime pour créer des collections de papiers peints. Jeune veuve à vingt-huit ans, l'amour la cueille inopinément lors des régates estivales. Elle croise le regard de Maximilian, Autrichien qui dirige un domaine viticole non loin de Vienne. Alors que tout se ligue contre eux - il est marié, père de deux jeunes enfants -, ils entament une liaison secrète et, pendant quatre ans, vont tenter d'oublier tout ce qui pourrait les séparer.
Mais en 1938, c'est l'Anschluss. La guerre est imminente, leurs patries combattront l'une contre l'autre... Alice et Maximilian décident, malgré leur passion, de se quitter. En septembre 1939, les hommes partent au front. En 1940, les armées allemandes percent les défenses françaises. Alice choisit de rejoindre la France libre à Londres. Maximilian, qui se bat en Afrique, est blessé. De retour au combat, il est retenu prisonnier par les Anglais jusqu'en 1946.
En 1952, Maximilian ne peut s'empêcher de retourner quai de la Perle... Espère-t-il revoir celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer ?
Une lecture plaisante et intéressante
Le Quai de la Perle se trouve à Dinard, « la Perle de la Côte d’Emeraude » qui, à la fin du 19e siècle, fut la première station balnéaire de France, fréquentée par l’aristocratie et l’élite artistique de toute l’Europe, en particulier par les Anglais. Après les souffrances de la Grande Guerre, la haute société renoue avec ses habitudes, et Dinard connaît un nouvel âge d’or pendant les Années Folles, jusqu’à ce que la Grande Dépression et la seconde guerre mondiale annoncent son déclin.
C’est dans la pleine effervescence des années vingt que s’ouvre l’histoire d’Alice, jeune femme pleine d’espérance en l’existence, dont la vie se partage entre le domicile parisien de ses parents et la maison de son oncle à Dinard, où elle passe toutes ses vacances. Alice va se lancer dans sa vie professionnelle – la création de papiers peints -, comme dans sa vie amoureuse – pas un long fleuve tranquille -, avec passion et détermination. Sa maison de Dinard, la Villa Margarita, deviendra son point d’ancrage lorsque souffleront les tempêtes de l’Histoire et de sa vie.
Si, lors d’une promenade en bord de mer, il vous est arrivé d’imaginer les habitants qui vivaient jadis dans ces somptueuses villas datant d’une époque révolue, alors Quai de la Perle vous attirera.
La narration se déroule sur un rythme enlevé, sans temps mort, et réussit à capter sans faillir l’attention du lecteur. A la curiosité pour le destin d’Alice vient s’ajouter l’intérêt pour une foule de détails piquants et authentiques, sur l’époque et le lieu : on y découvre ainsi le Dinard d’Entre-deux-guerres, mais aussi l’Art Déco et la fabrication du papier-peint. L’histoire elle-même est crédible, et si elle fait la part belle à la vie amoureuse de l’héroïne, elle ne verse jamais, ni dans la mièvrerie, ni dans un sentimentalisme excessif.
Pourtant, cette lecture agréable et pittoresque m’a laissé un léger goût de frustration, celui de « il manque un petit quelque chose ». Le style narratif, avant tout efficace et descriptif, parfois trop rapide peut-être, m’a semblé relativement froid et impersonnel. Je n’ai pas réussi à me laisser ni véritablement charmer, ni franchement emporter par l’émotion. Malgré leur caractère attachant, les personnages se sont contentés de se laisser observer à travers la vitre du temps, mais sans vraiment dévoiler leur âme.
Quai de la Perle est à mon avis une lecture plaisante et intéressante pour son cadre et ses détails historiques. Certes peut-être pas très marquante, elle restera pour moi un honnête moment de détente, ce qui est déjà très bien.