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Ten years on from The Woman Who Walked into Doors, Booker Prize-winning author, Roddy Doyle, returns to one of his greatest characters, Paula Spencer. Paula Spencer is turning forty-eight, and hasn't had a drink for four months and five days. Her youngest children, Jack and Leanne, are still living with her. They're grand kids, but she worries about Leanne. Paula still works as a cleaner, but all the others doing the job seem to come from Eastern Europe.
You can get a cappuccino in the café and the checkout girls are all Nigerian. Ireland is certainly changing, but then so too is Paula - dry, and determined to put her family back together again. 'A phenomenally rewarding read. Could not be bettered in its depiction of the minutiae of the life of a recovering alcoholic: relentless, trivial, terrified' Observer
Un beau personnage
Peut-être connaissez-vous les films The van ou The snapper, et leurs dialogues vifs et inimitables ? On en retrouve la saveur dans ce roman, même si le thème peut sembler peu propice au sourire.
Paula Spencer était déjà au cœur d’un roman précédent, La femme qui se cognait dans les portes, sur le thème malheureusement universel des femmes battues. Elle est maintenant veuve, bien des années plus tard, et tente de se sortir d’une addiction très sévère à l’alcool. Elle peut être fière de plusieurs mois d’abstinence lorsque le roman débute, mais la tentation reste là, sournoisement tapie, malgré ou à cause de son entourage. De ses quatre enfants, deux vivent encore avec elle, mais elle affronte bien des difficultés avec sa fille de vingt-deux ans, alors que son fils de seize ans lui semble presque trop parfait, lui provoquant autant d’inquiétudes. C’est vraiment une nouvelle vie qui commence pour Paula, où chaque geste prend un parfum de découverte, de petite victoire, que ce soit retrouver le goût d’un fruit, ouvrir un compte en banque, acheter un petit carnet pour y dresser des listes, faire ses premiers pas en informatique avec son fils.
Malgré la rechute toujours possible, toujours présente à l’esprit de Paula, le ton reste assez optimiste, avec des dialogues pleins de vérité, d’humour, et des monologues intérieurs qui font ressentir de l’empathie pour Paula. Ajoutons à cela de beaux passages sur l’amour maternel, sur la culpabilité, sur le monde du travail, mais sans jamais rien de larmoyant, et vous obtenez un roman aussi émouvant qu’attachant, une plongée dans un Dublin en plein boom économique, aux côtés d’une Paula absolument inoubliable.