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Véritable phénomène de société en Espagne (plus de 600.000 ex. vendus), Patria y a été qualifié de "Guerre et Paix du Pays basque" par une partie de la presse. Tandis qu'il a excédé les séparatistes radicaux. À travers l'histoire de deux familles très unies séparées par le "conflit", Fernando Aramburu explore sur près de quarante ans - des années de plomb du post franquisme jusqu'en 2011, quand l'ETA dépose les armes -, la douleur d'une population prise en otage par l'Histoire qui transforme potentiellement chacun en traître.
Constitué d'une centaine de courts chapitres qui ressemblent à des contes, le roman possède une chronologie plus émotive que temporelle mais le "chaos" est magistralement ordonné pour que la fiction littéraire puisse aider à comprendre la vérité d'une époque.
Magistral
En Espagne, Patria dépasse le cercle littéraire pour enflammer les esprits, susciter la polémique, ouvrir une catharsis et s’impose d’ores et déjà comme un chef d’œuvre. On en parle dans le café du coin. Sur un pallier, entre deux immeubles. Dans les transports en commun. La critique a comparé son auteur à Tolstoï. A Balzac. A Galdós. Mais il fallait quelqu’un pour tailler dans le vif, nous faire ressentir le conflit de l’ETA jusqu'au fond de nos entrailles, suspendre nos souffles le temps d’une lecture qui se dévore d’un trait, et ce quelqu’un, c’est Fernando Aramburu.
Lisez-le, vous vous ferez un cadeau.
Laura