Xan traverse une crise identitaire, il aurait voulu naître différent et, en même temps, ses instincts d'alpha l'incitent à prendre soin de son oméga. Ses désirs interdits le poussent vers la décadence au point de mettre sa vie en danger. Il en est conscient, mais y retourne toujours de son plein gré, pensant le mériter. Au contact d'Urho, il reprend possession de son corps, retrouve le respect et l'estime de soi. Il s'offre sans pudeur à son aîné. Mais le cheminement n'est pas automatique non plus chez Urho, qui n'a jamais désiré ses semblables auparavant. Lui aussi doit reconnaître
son attirance pour le jeune homme comme telle. J'ai trouvé cet aspect un peu rapide. Urho affirme que la vue de Xan lui a donné des frissons dès le début, pourtant cette progression n'est pas très visible. Leur histoire n'aurait pas eu la même saveur sans Caleb. L'issue en aurait été tout autre sans la présence et l'intervention de ce personnage attachant avec ses propres difficultés à exprimer sa façon d'être.
Evidemment, Vale et Jason sont de la partie, et ce fut un plaisir de les côtoyer à nouveau, observer leur évolution et leur dynamique de couple par les yeux de leur entourage. De nouveaux venus font leur apparition, des souvenirs d'un passé douloureux ou des promesses d'un avenir meilleur. Les bêtas sont moins intéressants certes, mais sans nul doute, ils peuvent être pleins de surprises et rajouter du piquant.
L'intrigue est encore bien trouvée et, de sa plume addictive, Leta Blake prend le temps de planter le contexte et de nous replonger dans ce décor maintenant familier. Il est fait mention de l'Ancien monde et des modifications génétiques responsables des rapports entre les hommes désormais, les femmes ayant disparu. J'aimerais bien creuser un peu plus de ce côté, les origines et l'implantation de la nouvelle société. La religion et la politique sont claires, tout manquement à la ligne de conduite est apparenté à une déviance, jugée malsaine et devant être corrigée. De nombreux thèmes sont abordés par ailleurs. Par un coup du hasard, une épidémie intervient dans ce roman écrit en 2018. J'ai apprécié ce cadre, et la manière dont il sert l'évolution du récit et des relations, amoureuses, amicales et familiales.
Une fois de plus, l'autrice frappe fort avec cette histoire de diversité et de tolérance, elle appuie là où ça fait mal encore de nos jours, son monde fictif permet une analogie avec l'époque actuelle et la place des femmes, entre autres subtilités.
Brillant !
Xan traverse une crise identitaire, il aurait voulu naître différent et, en même temps, ses instincts d'alpha l'incitent à prendre soin de son oméga. Ses désirs interdits le poussent vers la décadence au point de mettre sa vie en danger. Il en est conscient, mais y retourne toujours de son plein gré, pensant le mériter. Au contact d'Urho, il reprend possession de son corps, retrouve le respect et l'estime de soi. Il s'offre sans pudeur à son aîné. Mais le cheminement n'est pas automatique non plus chez Urho, qui n'a jamais désiré ses semblables auparavant. Lui aussi doit reconnaître son attirance pour le jeune homme comme telle. J'ai trouvé cet aspect un peu rapide. Urho affirme que la vue de Xan lui a donné des frissons dès le début, pourtant cette progression n'est pas très visible. Leur histoire n'aurait pas eu la même saveur sans Caleb. L'issue en aurait été tout autre sans la présence et l'intervention de ce personnage attachant avec ses propres difficultés à exprimer sa façon d'être.
Evidemment, Vale et Jason sont de la partie, et ce fut un plaisir de les côtoyer à nouveau, observer leur évolution et leur dynamique de couple par les yeux de leur entourage. De nouveaux venus font leur apparition, des souvenirs d'un passé douloureux ou des promesses d'un avenir meilleur. Les bêtas sont moins intéressants certes, mais sans nul doute, ils peuvent être pleins de surprises et rajouter du piquant.
L'intrigue est encore bien trouvée et, de sa plume addictive, Leta Blake prend le temps de planter le contexte et de nous replonger dans ce décor maintenant familier. Il est fait mention de l'Ancien monde et des modifications génétiques responsables des rapports entre les hommes désormais, les femmes ayant disparu. J'aimerais bien creuser un peu plus de ce côté, les origines et l'implantation de la nouvelle société. La religion et la politique sont claires, tout manquement à la ligne de conduite est apparenté à une déviance, jugée malsaine et devant être corrigée. De nombreux thèmes sont abordés par ailleurs. Par un coup du hasard, une épidémie intervient dans ce roman écrit en 2018. J'ai apprécié ce cadre, et la manière dont il sert l'évolution du récit et des relations, amoureuses, amicales et familiales.
Une fois de plus, l'autrice frappe fort avec cette histoire de diversité et de tolérance, elle appuie là où ça fait mal encore de nos jours, son monde fictif permet une analogie avec l'époque actuelle et la place des femmes, entre autres subtilités.