Plus on a aimé un roman, plus il est difficile d’en parler.
« Nous traverserons des orages » est l’un d’eux.
Ce roman magistral, dense, splendide, « dernier-né » d’Anne Laure Bondoux, dont on retrouve la plume directe et poétique avec bonheur, ne se lit pas, il se dévore.
Son récit (choral) s’encre dans le Morvan, et nous fait entrer de plain-pied, à la veille de la « grande guerre », dans l’intimité d’une famille de la France profonde, comme il en existe des milliers.
La construction du roman s’articule, de façon chronologique, autour des personnages
emblématiques de la famille, en leur compagnie nous remontons le fil du temps jusqu’à nos jours, nous vivons des bonheurs trop fugaces, des drames terribles, des non-dits qui rongent, des secrets bien enfouis, tandis qu’en filigrane, l’auteur déroule les grands évènements à l’échelle de la France, mais aussi de la planète.
Une somme !
Passionnante, bouleversante, tout comme le destin de ces braves gens, broyés par l’histoire avec un grand « H », autant que par les mesquineries et les préjugés d’une époque que l’on aimerait révolue…
Pépite !
Une impressionnante saga familiale, qui de la veille de la Première Guerre Mondiale à nos jours interroge sur la transmission de la violence, le poids des secrets d'une génération à l'autre. Anne-Laure Bondoux nous tient en haleine sur près de 500 pages, en mêlant petite et grande histoire. En résumé : une Pépite d'Or au salon de Montreuil bien méritée !