Cela fait sept ans que sa fille est partie sans plus donner de nouvelles, lorsque Hannah croit soudain l’apercevoir en train de monter dans un bus. Aussitôt, c’est comme l’éclatement d’une bulle : tout ce qu’Hannah tentait désespérément de refouler au fond de sa mémoire revient brutalement à la surface. Au travers de prégnants flash-back, les souvenirs, angoisses, espoirs, blessures, affluent en un long tracé plein d’ombres, jusqu’à ce que, peu à peu, la conscience de l'impact d’un grave traumatisme familial se fasse dans son esprit et lui ouvre enfin de nouvelles perspectives
: alors, Hannah commence à comprendre et à admettre pourquoi sa fille l’a quittée sans explication et ce qui l’empêche, elle, de vivre pleinement son existence.
Pourquoi n'ai-je pu ressentir de réelle sympathie pour les personnages, pourtant si humains ? Est-ce en raison de la mélancolie d'Hannah, dont la longue introspection a fini par me sembler pesante et déprimante malgré le cheminement de l'héroïne vers la résilience et la lumière ? Ou parce que je n'ai pas affronté de gaieté de coeur les thèmes, abordés avec une si grande justesse, du temps qui passe et du temps qui reste, de l'écoulement de la vie et des différentes chances qu'elle peut offrir et qu'il faut savoir saisir ?
Quoi qu'il en soit, même minant, jamais le récit n'est ennuyeux, et surtout, il est admirablement porté par l'évident talent littéraire de l'auteur. Sous l’apparent désordre des flash-back se cache une construction habile où chaque détail est soigneusement pesé, tandis que les longues phrases fluides et rythmées témoignent d'une très jolie plume, fine et sensible, toute en délicatesse et subtilité.
Laurence Tardieu signe ici un roman de grande facture, qui lui permet indéniablement de figurer dans la cour des grands, en tout cas parmi les écrivains à suivre.
Un roman de grande facture, un auteur à suivre
Cela fait sept ans que sa fille est partie sans plus donner de nouvelles, lorsque Hannah croit soudain l’apercevoir en train de monter dans un bus. Aussitôt, c’est comme l’éclatement d’une bulle : tout ce qu’Hannah tentait désespérément de refouler au fond de sa mémoire revient brutalement à la surface. Au travers de prégnants flash-back, les souvenirs, angoisses, espoirs, blessures, affluent en un long tracé plein d’ombres, jusqu’à ce que, peu à peu, la conscience de l'impact d’un grave traumatisme familial se fasse dans son esprit et lui ouvre enfin de nouvelles perspectives : alors, Hannah commence à comprendre et à admettre pourquoi sa fille l’a quittée sans explication et ce qui l’empêche, elle, de vivre pleinement son existence.
Pourquoi n'ai-je pu ressentir de réelle sympathie pour les personnages, pourtant si humains ? Est-ce en raison de la mélancolie d'Hannah, dont la longue introspection a fini par me sembler pesante et déprimante malgré le cheminement de l'héroïne vers la résilience et la lumière ? Ou parce que je n'ai pas affronté de gaieté de coeur les thèmes, abordés avec une si grande justesse, du temps qui passe et du temps qui reste, de l'écoulement de la vie et des différentes chances qu'elle peut offrir et qu'il faut savoir saisir ?
Quoi qu'il en soit, même minant, jamais le récit n'est ennuyeux, et surtout, il est admirablement porté par l'évident talent littéraire de l'auteur. Sous l’apparent désordre des flash-back se cache une construction habile où chaque détail est soigneusement pesé, tandis que les longues phrases fluides et rythmées témoignent d'une très jolie plume, fine et sensible, toute en délicatesse et subtilité.
Laurence Tardieu signe ici un roman de grande facture, qui lui permet indéniablement de figurer dans la cour des grands, en tout cas parmi les écrivains à suivre.