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« Oh l'amour dit-elle . C'est être deux et n'être qu'un Un homme et une femme qui se fondent en un ange C'est le ciel »1482 Sur le parvis de Notre-Dame Esmeralda danse près d'un feu de joie De l'enceinte de la cathédrale à la Cour des Miracles tous sont amoureux de la belle égyptienne Gringoire le poète miséreux les truands les faux mendiants et les faux infirmes. Même Claude Frollo le sinistre archidiacre de Notre-Dame qui tente de la faire enlever par Quasimodo son sonneur de cloches Esmeralda elle s'éprend de Phobus le capitaine des archers qui l'a sauvée de son ravisseur Dévoré par la jalousie Frollo invente une machination pour assassiner son rival Lorsque le militaire en réchappe la jeune fille est accusée de meurtre et condamnée à mort Quasimodo s'empare d'elle juste avant son exécution et la conduit dans son gîte les tours de la cathédrale.
 
Ainsi que l'écrivait Lamartine à l'auteur en 1831 Notre-Dame de Paris « C'est une ouvre colossale une pièce antédiluvienne .
Je ne vois rien à comparer dans nos temps à Notre-Dame C'est le Shakespeare du roman c'est l'épopée du Moyen Âge c'est je ne sais quoi ; mais grand fort profond immense ténébreux comme l'édifice dont vous en avez fait le symbole »

Est ce bien le texte de Victor Hugo ou une version remaniée?
Soit ce n'est pas une version originale de Hugo soit cette oeuvre de jeunesse est bien pauvre par rapport à d'autres romans de l'auteur.
Presque tout le roman est accaparé par 4 hommes tentant de s'attirer l'intérêt d'Esméralda, bohémienne d'origine normande. Esméralda n'est jamais décrite autrement que par sa beauté et son attirance pour un belâtre, pâle copie de Dom Juan, que la pauvre condamnée laissera de marbre. Il y a un mauvais poête sans aucune personnalité, qui préfera la présence des chèvres à celle des femmes, un prêtre, allusion au thème romanesque de Faust, qui périra dans sa folie. Et un personnage un peu plus travaillé que les autres, Quasimodo, qui saura malgré son état physique souffrant manifester de l'amour et même un poème, dépassant sa surdité pour dialoguer avec elle.
Toute cette narration est pesante, pénible, surfaite, sorte de compilation de La belle et la bete, Dom juan, Faust, et j'en passe. L'intrigue est: mais qui va donc réussir à conquérir la gitane (normande) ? Personne bien entendu. Il y a plus passionant dans l'oeuvre de Hugo, que ce qui a fait la fortune de multiples comédies musicales, spectacles et films depuis deux siècles.
Je pensais y trouver des descriptions profondes de l'époque, de la ville et de la cathédrale. Il y en a de belles pages, certe, mais rien ou presque sur la cathédrale elle-même malgré le titre du roman, hormis de longues considérations architecturales: rien sur la construction de celle ci, rien sur les relation entre les trois villes pourtant décrites formées par la Cité, l'Université, et les autres lieux du pouvoir. Rien sur la musique, rien sur les enjeux théologiques de l'époque, hormis quelques banalités. Rien sur le commerce, la vie quotidienne, une vision romancée de la misère par la cour des miracles. De bonnes pages sur la magistrature et ses défauts grossiers, sur le pouvoir royal et l'omniprésence de l'influence hollandaise.
Avec tout ceci, Notre Dame de Paris, la cathédrale, n'est pas un personnage, à peine un arrière plan dont Victor Hugo n'a esquissé correctement que la facade.
Très décevant.