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« Quand vous rentrerez, je veux que vous racontiez ce que vous avez vu. S'il vous plaît, soyez notre voix. » Jeanne, survivante de viol, République démocratique du CongoAutour du monde, le corps des femmes est un champ de bataille. Le viol, une arme de guerre stratégique utilisée à des fins de destruction des populations. C'est le constat sans appel établi par cette enquête, d'une ampleur inégalée, sur la violence sexuelle dans les conflits.
Reporter de guerre depuis plus de trente ans, Christina Lamb a recueilli les témoignages des femmes au cour des conflits, des esclaves yézidies aux victimes des camps de viol en Bosnie-Herzégovine en passant par les rescapées du génocide rwandais ou les « femmes de réconfort » japonaises. Si la qualification du viol en tant que crime de guerre date de 1919, une seule condamnation a été prononcée depuis.
Les victimes, elles, se comptent par millions. La violence sexuelle n'est ni inévitable ni acceptable. Cet ouvrage, qui rend enfin audibles des survivantes presque systématiquement réduites à la honte et au silence, est un cri d'alarme lancé à l'humanité. Christina Lamb est correspondante en chef pour l'hebdomadaire britannique The Sunday Times et grand reporter depuis plus de trente ans. Parmi de nombreuses récompenses, elle a notamment été lauréate du prix Bayeux des correspondants de guerre.
Elle est l'autrice de plusieurs livres dont Moi, Malala (Calmann-Lévy, 2013), et Nujeen, l'incroyable périple (HarperCollins, 2016).
Ce que la guerre fait aux femmes
Depuis la nuit des temps, le corps des femmes est utilisé par les hommes comme bon leur semble. C'est encore pire en temps de guerre. Les femmes sont considérées comme des trophées, kidnappées, violées voire réduites en esclavage sexuel. Des crimes très souvent passés sous silence et quasiment jamais reconnus comme crimes de guerre, alors qu'ils font des milliers de victimes.
Avec un énorme travail d'investigation, l'auteure a rencontré nombre de ces femmes, héroïnes de guerre. Des récits poignants qui interrogent sur les limites de la barbarie humaine. Mais aussi des récits qui donnent espoir quand les femmes témoignent des actions de soutien dont elles font l'objet. Certaines personnes œuvrent pour la reconnaissance de ces crimes, et pour aider à la reconstruction à la fois physique et mentale des femmes violées.