Nona des sables

Par : Françoise Kerisel, Zbigniew Dlubak

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  • Nombre de pages52
  • FormatPDF
  • ISBN2-307-46253-8
  • EAN9782307462538
  • Date de parution01/01/1996
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille27 Mo
  • Infos supplémentairespdf
  • ÉditeurFeniXX réédition numérique (Ipom...

Résumé

Chez Nona, ce que Manuela préfère, c'est fouiller, trifouiller, farfouiller. Chaque soir, après l'école, Nona, silencieuse, l'attend ; Nona est son arrière-grand-mère : la mère de la mère de la mère de Manuela. Toutes habitent Meudon, Meudon d'en bas, Meudon d'en haut, dans les étages de la grande cité. Près de Paris, loin de la Méditerranée. D'une mère à l'autre, d'un escalier au suivant, Manuela monte et descend.
Depuis quelque temps, silence. Nona répète : - Je suis dans mon passé. Et elle se tait. Manuela regarde Nona, Nona qui ne parle pas. Manuela cherche. Quoi ? Elle ne sait pas. Mais elle furète dans les fonds de tiroirs, ouvre de vieilles lettres d'Algérie, des cahiers d'écolier appliqué. Elle déchiffre une écriture violette et pointue : « Oran, le 16 août 1910. Il était une fois un pays de Cocagne, connu et inconnu, peuplé et désert : l'Algérie.
Il y faisait toujours chaud. La mer était pure, les mimosas fleurissaient en décembre. ». Qui a pu écrire cela ? Manuela cherche. Ses mains se baladent dans les poches des autres, sous les matelas, en haut de grands placards, dans les malles qui s'empoussièrent à la cave : celles de Jeanne, la sour de Nona. Elle visite les boîtes, toutes les boîtes : boîte à outils, boîte à couture, boîte à musique, boîte à rien, boîte à pharmacie interdite, boîte à secrets.
Mais quels secrets ? Silence. Sur les genoux de Nona, pour la consoler, Manuela dépose ses trésors : une rose des sables, des bougainvilliers séchés, un bracelet de poils de chameau, une carte postale du Sahara signée Jeanne : « Cavaliers du désert ». - Tu te rappelles, Ta ricorda, Nona ? Manuela collectionne, étiquette tout ce qui touche à leur famille d'outre-mer, depuis 1900. Parfois, Nona la regarde et sourit : ce regard sombre, ces longs cils, ces cheveux courts sur la nuque, la mince écharpe rouge.
Nona s'étonne des ressemblances entre hier et aujourd'hui. Manuela dessine son arbre généalogique. Elle questionne Nona, Nona qui ne répond pas. Ça met Manuela en colère : le passé de Nona et des autres, tous portés par le même arbre de famille, voilà ce qui l'intéresse, elle, Manuela, haut de la branche, à gauche ! Alors elle repousse les meubles, soulève les châles qui recouvrent de petits coffres damassés.
Chez Nona, ce que Manuela préfère, c'est fouiller, trifouiller, farfouiller. Chaque soir, après l'école, Nona, silencieuse, l'attend ; Nona est son arrière-grand-mère : la mère de la mère de la mère de Manuela. Toutes habitent Meudon, Meudon d'en bas, Meudon d'en haut, dans les étages de la grande cité. Près de Paris, loin de la Méditerranée. D'une mère à l'autre, d'un escalier au suivant, Manuela monte et descend.
Depuis quelque temps, silence. Nona répète : - Je suis dans mon passé. Et elle se tait. Manuela regarde Nona, Nona qui ne parle pas. Manuela cherche. Quoi ? Elle ne sait pas. Mais elle furète dans les fonds de tiroirs, ouvre de vieilles lettres d'Algérie, des cahiers d'écolier appliqué. Elle déchiffre une écriture violette et pointue : « Oran, le 16 août 1910. Il était une fois un pays de Cocagne, connu et inconnu, peuplé et désert : l'Algérie.
Il y faisait toujours chaud. La mer était pure, les mimosas fleurissaient en décembre. ». Qui a pu écrire cela ? Manuela cherche. Ses mains se baladent dans les poches des autres, sous les matelas, en haut de grands placards, dans les malles qui s'empoussièrent à la cave : celles de Jeanne, la sour de Nona. Elle visite les boîtes, toutes les boîtes : boîte à outils, boîte à couture, boîte à musique, boîte à rien, boîte à pharmacie interdite, boîte à secrets.
Mais quels secrets ? Silence. Sur les genoux de Nona, pour la consoler, Manuela dépose ses trésors : une rose des sables, des bougainvilliers séchés, un bracelet de poils de chameau, une carte postale du Sahara signée Jeanne : « Cavaliers du désert ». - Tu te rappelles, Ta ricorda, Nona ? Manuela collectionne, étiquette tout ce qui touche à leur famille d'outre-mer, depuis 1900. Parfois, Nona la regarde et sourit : ce regard sombre, ces longs cils, ces cheveux courts sur la nuque, la mince écharpe rouge.
Nona s'étonne des ressemblances entre hier et aujourd'hui. Manuela dessine son arbre généalogique. Elle questionne Nona, Nona qui ne répond pas. Ça met Manuela en colère : le passé de Nona et des autres, tous portés par le même arbre de famille, voilà ce qui l'intéresse, elle, Manuela, haut de la branche, à gauche ! Alors elle repousse les meubles, soulève les châles qui recouvrent de petits coffres damassés.
Les Jeanne
Yvonne Dassonville
Grand Format
20,00 €