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« J'écris de la prison qu'est mon corps et de la cellule où on l'a enfermé. J'écris d'un pays geôlier et d'une époque à camisole exigeant des femmes qu'elles engendrent et punissant celles qui y faillissent. J'écris pour que nous nous souvenions qu'il n'en a pas toujours été ainsi. »
Dans le monde de la narratrice, la liberté des femmes à disposer de leur corps n'existe plus, l'interruption volontaire de grossesse est considérée comme un homicide aggravé, avortement et fausse couche confondus.
Histoire de femmes en insurrection, de solidarités obstinées, de luttes anciennes à recommencer, MURmur raconte la régression et la répression de ce droit élémentaire, mais aussi le courage d'y résister et la détermination à se révolter.
Caroline Deyns vit et enseigne à Besançon.
D'un style inventif, fait de phrases courtes, percutantes d'où surgit et rugit la poésie d'une langue révoltée, son travail d'écriture a été surtout reconnu depuis la publication et le succès (14500 exemplaires) de Trencadis (Quidam, 2020), un grand roman sur Niki de Saint Phalle, puissant, féministe et iconoclaste, salué par les libraires et la presse, et qui reparaît aujourd'hui dans la collection poche de Quidam, Les Nomades.
MURmur
Intelligence du propos, inventivité folle d'un récit qui te traverse de sa poésie viscérale, vortex saignant de résonances et de paroles.
MURmur, plus qu'une piqûre de rappel, une petite bombe fragmentée des combats du passé, des ombres de la pensée qui parfois ébranlent les temps comme les consciences.
Un texte qui porte en lui une avec une force inouïe, une fureur singulière, la parole des femmes, la liberté des corps et les droits les plus fondamentaux,
Une déflagration, saisissante d’échos, comme d'hommages, de rage et de liberté.
De ces textes à méditer, pour surtout ne pas oublier.