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Monsieur le Prsident, Je ne vous aurais jamais crit cette lettre si le discours que vous avez prononc le 4 mai 1993 Nevers, lors des obsques de votre ancien Premier ministre Pierre Brgovoy, ne m'avait indign. Par l'une de ces provocations dont vous tes coutumier, vous vous tes autoris, sans avoir le courage de les nommer, insulter nos juges et traner dans la boue toute une profession, la mienne. Vous avez trait les journalistes de chiens .
Chiens dites-vous ? Eh bien, soit ! Au nom de la Libert d'aboyer, j'endosse le qualificatif. Votre accusation infme doit tre dmonte. Je vais m'employer redresser la vrit, dire ce qui s'est rellement pass et, tout crment, ce que je sais de vous, du systme dltre que vous avez mis en place pour accder et vous maintenir au pouvoir... jusqu' conduire les socialistes leur rcente droute qui, peut-tre plus que toute autre chose, a d dsesprer Pierre Brgovoy.
Les affaires ont illustr votre rgne : Urba, Pechiney, Vibrachoc, Socit Gnrale, coutes tlphoniques, j'en passe et de pires. Inutile, Monsieur le Prsident, de vous trouver des boucs missaires, de rejeter sur d'autres les checs et les fautes qui vous incombent. Les voici recenss. A votre intention, j'ai rouvert mes dossiers. Vous vouliez entrer dans lHistoire ? C'est fait ! Jean Montaldo.
