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Dans un livre-enquête à mi-chemin entre le journal intime et la galerie de portraits, Laure Noualhat nous fait plonger dans le business de la procréation, sans concession pour elle ou pour les autres.
A 44 ans, écolo, nullipare, c'est à dire sans enfant, la journaliste Laure Noualhat se demande ce qui pousse la société actuelle à transformer les enfants en banal produit. Toutes les femmes semblent vouloir des enfants, surtout celles qui ne peuvent pas en avoir...
Trop vieilles, trop seules, trop amoureuses d'une autre femme, elles ne sont pas infertiles, elles ont besoin de la médecine pour accéder à leur désir de chérubin. Et cette PMA pour toutes arrive à grands pas...
Si les enfants sont le produit de l'amour, avec la PMA, certains deviennent un produit tout court. Nous avons accouché du monde où l'on fabrique des enfants à la demande pour assouvir des désirs sans fin.
La médecine reproductive, petit à petit, est devenue un service semblable à la chirurgie esthétique. Un service avec ses coûts, ses promotions, ses commerciaux, ses packs tout-en-un, sa concurrence. Les cliniques procréatives engrangent les bénéfices, les clients choisissent les matières premières et des enfants, pour le meilleur ou pour le pire, sont vendus. Ils sont façonnés et mis au monde par des bataillons de gynécologues, de biologistes, de vendeurs d'hormones et d'embryoscopes.
Peu importe le vocabulaire employé, les bébés sont devenus des produits. Et un gigantesque marché est né.
Comme tous les marchés, il connait des dysfonctionnements, des ratés, des injustices, des lois hypocrites, une sacrée inégalité et une foule de clients déçus. Que raconte-t-il de notre histoire humaine ? Quels enfants faisons-nous ? Quelle humanité dessinons-nous ? Quels nouveaux romans familiaux écrivons-nous ? A quel prix ?
Pourtant, une vie sans enfant est possible, elle peut même être heureuse et, parfois, préférable.
A condition de visiter son désir et son non-désir d'enfant...