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Mai 1976, l'épopée des Verts enflamme la France. Ce soir, Saint-Etienne rencontre le Bayern de Munich en finale de Coupe d'Europe. Nicolas a treize ans et depuis que sa mère est partie, c'est son amour du foot et de Saint-Etienne qui l'aide à supporter son quotidien de collégien, un père médiocre, une belle-mère écervelée et son fils abruti. Quand les Verts perdent le match (par deux fois les poteaux carrés ont empêché le ballon de rentrer) le monde de Nicolas s'effondre.
Laurent Seyer mêle avec subtilité le déroulé de ce match de légende avec les souvenirs et les réflexions de Nicolas.
Durant ces 90 mn, se dévoile un adolescent marqué par l'indifférence de son père et ayant remplacé la chaleur d'une famille par une passion pour le foot. Mais quand celle-ci vous déçoit, que reste-t-il ?
Malgré une carrière qui le mène aux quatre coins du monde, Laurent Seyer est toujours resté fidèle aux deux passions qui ont construit son adolescence : la littérature et le football. À plus de 50 ans, il fréquente les stades avec assiduité et, lui qui a toujours écrit, s'est enfin décidé à envoyer son premier roman à un éditeur.
De rouge, le coeur passe au vert !
Le temps d'un match de football, la finale de la coupe d'Europe 1976 Saint-Étienne – Bayern de Munich, Laurent Seyer nous emmène vers ses contrées lointaines : l'adolescence !
Il y a l'excitation du match, les poils qui se dressent, l'attente infinie du coup d'envoi par monsieur l'arbitre.
Il y a ces frémissements quand le ballon vient heurter le poteau, le frisson de désir de voir son équipe l'emporter;
Il y a cette beauté du spectacle, quand le une-deux devient une arme fatale, le dribble la fusion du corps et de l'espace, la barre transversale un ennemi.
Il y a ces foules qui se hérissent à la moindre occasion, manquée ou réussie.
Et puis, au milieu de tout ça, il y a l'histoire de ce jeune Nicolas, 13 ans et demi, qui voit un jour de match sa vie se disloquer. Sa mère s'en va. Son père s'installe avec la belle-doche Virginie et son fils répugnant.
Comment combler l'absence de la mère ?
Pour Nicolas, le football, et plus précisément, l'A.S Saint-Étienne.
De rouge, le cœur passe au vert !
Entremêlé de manière très réjouissante à l'intérieur des 90 minutes réglementaires : les souvenirs, les découvertes de soi, la critique acerbe d'un père trop mou pour que l'on puisse s'identifier à lui, le désir d'exister par soi-même, les bribes d'un voyage en Écosse,...
D'une tendresse fébrile servie par une écriture aigre-douce, un très beau roman sur la fièvre footballistique et sur les turpitudes de l'adolescence !