Les dépossédés. Bataille, Caillois, Leiris, Malraux, Sartre
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- Nombre de pages205
- FormatePub
- ISBN978-2-7073-5160-9
- EAN9782707351609
- Date de parution18/11/2020
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille338 Ko
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurMinuit
Résumé
Les études rassemblées dans ce volume ont pour objet l'héroïsme paradoxal d'écrivains qui, de Leiris à Malraux, de Sartre à Bataille et à Caillois, ont milité pour la naissance d'un monde qui n'aurait pas de place pour eux, dans lequel la littérature ne se verrait reconnaître aucun droit, un monde qui les attire parce qu'il exigerait d'eux le sacrifice de leur activité artistique, terre promise dont ils attendent une seule chose : qu'elle fasse d'eux des interdits de séjour.
Si le XIXe siècle a été celui du sacre de l'écrivain, le XXe siècle qu'ils représentent aura été celui de son sacrifice. Là où leurs prédécesseurs se demandaient comment la littérature est possible, ils la veulent impossible et, quand ils s'interrogent sur ses conditions de possibilité, c'est pour être à même de les saper, de les défier. L'engagement devient ici un exercice de dépossession, la forme extrême de l'automutilation, une déclinaison systématique des formes dépossessives et impersonnelles du langage et de l'existence. Les démêlés de Leiris avec l'espace conjugal, les difficultés éprouvées par Sartre dans le maniement des particules possessives, les plaidoyers de Bataille en faveur d'un communisme pour lequel il avait peu de sympathie mais dont il escomptait une intolérance absolue à l'égard des valeurs qui lui tenaient à cour, la fascination de Caillois pour la démission cléricale, les divers « adieux aux plumes » découlant de l'esthétisation de la contrainte politique : autant de formes revêtues par la passion de la dépossession qui a donné son ton à la guerre froide en littérature.
(D. H.)
Si le XIXe siècle a été celui du sacre de l'écrivain, le XXe siècle qu'ils représentent aura été celui de son sacrifice. Là où leurs prédécesseurs se demandaient comment la littérature est possible, ils la veulent impossible et, quand ils s'interrogent sur ses conditions de possibilité, c'est pour être à même de les saper, de les défier. L'engagement devient ici un exercice de dépossession, la forme extrême de l'automutilation, une déclinaison systématique des formes dépossessives et impersonnelles du langage et de l'existence. Les démêlés de Leiris avec l'espace conjugal, les difficultés éprouvées par Sartre dans le maniement des particules possessives, les plaidoyers de Bataille en faveur d'un communisme pour lequel il avait peu de sympathie mais dont il escomptait une intolérance absolue à l'égard des valeurs qui lui tenaient à cour, la fascination de Caillois pour la démission cléricale, les divers « adieux aux plumes » découlant de l'esthétisation de la contrainte politique : autant de formes revêtues par la passion de la dépossession qui a donné son ton à la guerre froide en littérature.
(D. H.)
Les études rassemblées dans ce volume ont pour objet l'héroïsme paradoxal d'écrivains qui, de Leiris à Malraux, de Sartre à Bataille et à Caillois, ont milité pour la naissance d'un monde qui n'aurait pas de place pour eux, dans lequel la littérature ne se verrait reconnaître aucun droit, un monde qui les attire parce qu'il exigerait d'eux le sacrifice de leur activité artistique, terre promise dont ils attendent une seule chose : qu'elle fasse d'eux des interdits de séjour.
Si le XIXe siècle a été celui du sacre de l'écrivain, le XXe siècle qu'ils représentent aura été celui de son sacrifice. Là où leurs prédécesseurs se demandaient comment la littérature est possible, ils la veulent impossible et, quand ils s'interrogent sur ses conditions de possibilité, c'est pour être à même de les saper, de les défier. L'engagement devient ici un exercice de dépossession, la forme extrême de l'automutilation, une déclinaison systématique des formes dépossessives et impersonnelles du langage et de l'existence. Les démêlés de Leiris avec l'espace conjugal, les difficultés éprouvées par Sartre dans le maniement des particules possessives, les plaidoyers de Bataille en faveur d'un communisme pour lequel il avait peu de sympathie mais dont il escomptait une intolérance absolue à l'égard des valeurs qui lui tenaient à cour, la fascination de Caillois pour la démission cléricale, les divers « adieux aux plumes » découlant de l'esthétisation de la contrainte politique : autant de formes revêtues par la passion de la dépossession qui a donné son ton à la guerre froide en littérature.
(D. H.)
Si le XIXe siècle a été celui du sacre de l'écrivain, le XXe siècle qu'ils représentent aura été celui de son sacrifice. Là où leurs prédécesseurs se demandaient comment la littérature est possible, ils la veulent impossible et, quand ils s'interrogent sur ses conditions de possibilité, c'est pour être à même de les saper, de les défier. L'engagement devient ici un exercice de dépossession, la forme extrême de l'automutilation, une déclinaison systématique des formes dépossessives et impersonnelles du langage et de l'existence. Les démêlés de Leiris avec l'espace conjugal, les difficultés éprouvées par Sartre dans le maniement des particules possessives, les plaidoyers de Bataille en faveur d'un communisme pour lequel il avait peu de sympathie mais dont il escomptait une intolérance absolue à l'égard des valeurs qui lui tenaient à cour, la fascination de Caillois pour la démission cléricale, les divers « adieux aux plumes » découlant de l'esthétisation de la contrainte politique : autant de formes revêtues par la passion de la dépossession qui a donné son ton à la guerre froide en littérature.
(D. H.)