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Cet été-là, la lumière est si crue qu'elle rend tout incandescent. La Maison, car tel est son nom, est une ville banale de province, une image d'Épinal. Ou presque. Il est impossible de ne pas évoquer le canal qui la traverse et dans lequel les habitants ont la curieuse manie de jeter tout ce qui leur est cher. Y compris des proches. Peut-être est-ce dû à l'ennui insondable qui semble s'être emparé d'eux.
Le passage d'un zeppelin va enfin briser leur quotidien et leurs insignifiantes activités. Car l'ombre qu'il porte au-dessus de leurs têtes entraîne les réactions les plus inattendues et les plus folles, entre panique et dévotion.
L'auteur épingle douze de ces habitants : douze personnages dont les récits, à la fois corrosifs, loufoques, émouvants, inventent un monde farfelu à la Brautigan.
Un bijou ludique et poétique
Dés les premières pages, on est happé par l'intelligence pétillante de ce roman. A partir de l'apparition du Zeppelin au centre de la Maison, ville imaginaire à la géographie fantaisiste, l'auteur interroge le rapport du groupe face à un événement. Le roman se dessine comme un kaléidoscope de personnages et de situations qui tend un miroir à nos névroses. Par son écriture pleine de trouvailles, ce roman nous enchante dans sa vision poétique des petites choses de la vie et de nos existences ordinaires.