Le silence du bourreau

Par : François Bizot

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  • Nombre de pages161
  • FormatePub
  • ISBN2-36132-031-2
  • EAN9782361320317
  • Date de parution27/07/2005
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille335 Ko
  • ÉditeurVersilio

Résumé

1971. L'ethnologue français François Bizot est arrêté au Cambodge par les Khmers rouges : détenu pendant trois mois et condamnéà mort, il est libéré grâce à l'intervention de son geôlier, un jeune révolutionnaire idéaliste du nom de Douch. 1988. En visitant l'ancien centre de torture de S21, Bizot découvre que son « libérateur » est responsable de la mort de milliers de personnes. 2003. Bizot revoit Douch pour la première fois.
Un étrange dialogue se poursuit au-delà de leur rencontre, où Douch s'expose avec une sincérité déroutante. 2009. Au procès des Khmers rouges, dont Douch est à ce jour l'unique accusé, Bizot est le seul témoin convoqué par la Chambre. Dans une déposition bouleversante, dédiée à la mémoire de ses compagnons disparus, il expose la tragique interrogation qui est au centre de sa vie - comment reconnaître les crimes des bourreaux dans toute leur dimension sans mettre en cause l'homme lui-même ? Comment faire face à Douch sans nous regarder dans le miroir ?Le silence du bourreau retrace les différentes étapes du dévoilement intérieur - douloureux, jamais achevé- par lequel une innocence est perdue pour toujours.
Ce récit personnel, d'une intensitéégale à celle du Portail, rejoint la collection très limitée des oeuvres écrites face à l'extrême, et qui nous permettent, dans la lucidité et la terreur, d'instruire cet éternel dossier que Romain Gary appelait « l'Affaire Homme ».
1971. L'ethnologue français François Bizot est arrêté au Cambodge par les Khmers rouges : détenu pendant trois mois et condamnéà mort, il est libéré grâce à l'intervention de son geôlier, un jeune révolutionnaire idéaliste du nom de Douch. 1988. En visitant l'ancien centre de torture de S21, Bizot découvre que son « libérateur » est responsable de la mort de milliers de personnes. 2003. Bizot revoit Douch pour la première fois.
Un étrange dialogue se poursuit au-delà de leur rencontre, où Douch s'expose avec une sincérité déroutante. 2009. Au procès des Khmers rouges, dont Douch est à ce jour l'unique accusé, Bizot est le seul témoin convoqué par la Chambre. Dans une déposition bouleversante, dédiée à la mémoire de ses compagnons disparus, il expose la tragique interrogation qui est au centre de sa vie - comment reconnaître les crimes des bourreaux dans toute leur dimension sans mettre en cause l'homme lui-même ? Comment faire face à Douch sans nous regarder dans le miroir ?Le silence du bourreau retrace les différentes étapes du dévoilement intérieur - douloureux, jamais achevé- par lequel une innocence est perdue pour toujours.
Ce récit personnel, d'une intensitéégale à celle du Portail, rejoint la collection très limitée des oeuvres écrites face à l'extrême, et qui nous permettent, dans la lucidité et la terreur, d'instruire cet éternel dossier que Romain Gary appelait « l'Affaire Homme ».

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Le silence du bourreau
En ce moment, je n'ai pas de chance dans mes lectures. Après mon abandon de Chez les heureux du monde d'Edith Wharton, j'abandonne cette lecture-ci, mais pour des raisons totalement différentes. Revenons sur les raisons qui m'ont fait choisir ce livre : je ne connais les Khmers rouges que de nom, ces deux mots accolés synonymes d'un pays entier dont la population a connu la terreur. Alors lorsqu'on me propose le témoignage d'un français qui s'est retrouvé dans un camp et qui a pu en réchapper, je me suis dit que cela pouvait être intéressant. Intéressant, le livre de François Bizot l'est indubitablement. Il mène ici une vraie réflexion sur ce qui fait un bourreau, sur le mal et sa banalité, pourtant si caractéristique de la nature humaine. L'auteur ose montrer qu'un bourreau est avant tout un homme et il cherche ce moment clé qui fait basculer toute une vie. Pourquoi Douch aura-t-il été pour lui un sauveur alors qu'il en aura tué tant d'autres ? Comment se peut-il que la fille de François Bizot regarde Douch en pensant qu'elle n'aurait jamais revu son père s'il n'avait pas été là, alors que tant d'autres rêvent que cet homme n'ait jamais existé pour que leur propre père soit encore en vie ? La scène d'ouverture du livre est d'ailleurs très éclairante : le jeune François ne sait que faire de sa chienne suite au décès de son père et choisit de la tuer, alors qu'il l'adorait. Il aura lui aussi été bourreau et c'est bien parce qu'il endosse ensuite le rôle de victime dans les camps des Khmers rouges qu'il peut se permettre de poser ces questions que tout le monde se posent mais qui ne sont pas politiquement correctes. Trop souvent on se limite à refuser le monstre, à ne pas chercher à comprendre. Mais comprendre n'est pas synonyme de pardonner. Comprendre peut être une recherche nécessaire pour continuer à vivre. Le problème de ce livre est le style terriblement complexe, ardu, difficile, dans lequel la réflexion philosophique perd souvent le lecteur. On se débat avec ce texte, on relit plusieurs fois une même phrase. Difficile de retrouver dans ce récit, plus proche d'un essai, la trame de l'histoire qui nous guide. J'ai fini par laisser tomber cette réflexion philosophique donc, et j'ai eu la curiosité d'aller voir à la fin, où j'ai trouvé les annexes, beaucoup plus claires, qui expliquent bien les faits. http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2013/02/le-silence-du-bourreau-francois-bizot.html
En ce moment, je n'ai pas de chance dans mes lectures. Après mon abandon de Chez les heureux du monde d'Edith Wharton, j'abandonne cette lecture-ci, mais pour des raisons totalement différentes. Revenons sur les raisons qui m'ont fait choisir ce livre : je ne connais les Khmers rouges que de nom, ces deux mots accolés synonymes d'un pays entier dont la population a connu la terreur. Alors lorsqu'on me propose le témoignage d'un français qui s'est retrouvé dans un camp et qui a pu en réchapper, je me suis dit que cela pouvait être intéressant. Intéressant, le livre de François Bizot l'est indubitablement. Il mène ici une vraie réflexion sur ce qui fait un bourreau, sur le mal et sa banalité, pourtant si caractéristique de la nature humaine. L'auteur ose montrer qu'un bourreau est avant tout un homme et il cherche ce moment clé qui fait basculer toute une vie. Pourquoi Douch aura-t-il été pour lui un sauveur alors qu'il en aura tué tant d'autres ? Comment se peut-il que la fille de François Bizot regarde Douch en pensant qu'elle n'aurait jamais revu son père s'il n'avait pas été là, alors que tant d'autres rêvent que cet homme n'ait jamais existé pour que leur propre père soit encore en vie ? La scène d'ouverture du livre est d'ailleurs très éclairante : le jeune François ne sait que faire de sa chienne suite au décès de son père et choisit de la tuer, alors qu'il l'adorait. Il aura lui aussi été bourreau et c'est bien parce qu'il endosse ensuite le rôle de victime dans les camps des Khmers rouges qu'il peut se permettre de poser ces questions que tout le monde se posent mais qui ne sont pas politiquement correctes. Trop souvent on se limite à refuser le monstre, à ne pas chercher à comprendre. Mais comprendre n'est pas synonyme de pardonner. Comprendre peut être une recherche nécessaire pour continuer à vivre. Le problème de ce livre est le style terriblement complexe, ardu, difficile, dans lequel la réflexion philosophique perd souvent le lecteur. On se débat avec ce texte, on relit plusieurs fois une même phrase. Difficile de retrouver dans ce récit, plus proche d'un essai, la trame de l'histoire qui nous guide. J'ai fini par laisser tomber cette réflexion philosophique donc, et j'ai eu la curiosité d'aller voir à la fin, où j'ai trouvé les annexes, beaucoup plus claires, qui expliquent bien les faits. http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2013/02/le-silence-du-bourreau-francois-bizot.html
quand le bourreau est aussi un homme
« Derrière le masque du monstre il faut s’efforcer de voir l’être humain. » Ayant lu l’été dernier Le portail, et l’ayant apprécié, j’avais naturellement envie de m’intéresser d’un peu plus près à ce qu’avait à nous dire François Bizot à ce même sujet. Si le portail relatait son vécu au Cambodge, ici, nous sommes dans le registre de la réflexion, du questionnement. Il y a eu quelque chose de dérangeant à lire ce livre, pour l’ambiguïté qui ressort des propos de son auteur. François Bizot, qui fut retenu au Cambodge, quelques moins en 1971, et libéré sous "l’influence favorable" de celui qui fut jugé, il y a peu pour actes de torture et de barbarie, et considéré comme responsable de milliers de mort. Douch a été le bourreau, mais aussi celui qui l’a libéré.Si l’auteur peut faire preuve d’empathie, il ‘y a aucun dédouanement de sa part. Comment faire la part des choses ? Comment devient-on une figure du mal absolu alors qu’on a été un homme lettré, éduqué ? Il est difficile à entendre qu’un homme puisse être ni tout à fait bon, ni tout à fait mauvais. Il est difficile à concevoir qu’en chaque bourreau, persiste une part d’humanité. C’est à cela que François Bizot s’attèle dans cet ouvrage, fort bien écrit et documenté. Sa réflexion s’articule autour de 5 chapitres repentant chacun une période historique déterminante. La lecture n’en est pas aisée ; j’ose dire que ce n’est pas un ouvrage grand public, et qu’il est préférable d’en avoir lu auparavant le Portail pour bien s’imprégner de ce dont il est question.
« Derrière le masque du monstre il faut s’efforcer de voir l’être humain. » Ayant lu l’été dernier Le portail, et l’ayant apprécié, j’avais naturellement envie de m’intéresser d’un peu plus près à ce qu’avait à nous dire François Bizot à ce même sujet. Si le portail relatait son vécu au Cambodge, ici, nous sommes dans le registre de la réflexion, du questionnement. Il y a eu quelque chose de dérangeant à lire ce livre, pour l’ambiguïté qui ressort des propos de son auteur. François Bizot, qui fut retenu au Cambodge, quelques moins en 1971, et libéré sous "l’influence favorable" de celui qui fut jugé, il y a peu pour actes de torture et de barbarie, et considéré comme responsable de milliers de mort. Douch a été le bourreau, mais aussi celui qui l’a libéré.Si l’auteur peut faire preuve d’empathie, il ‘y a aucun dédouanement de sa part. Comment faire la part des choses ? Comment devient-on une figure du mal absolu alors qu’on a été un homme lettré, éduqué ? Il est difficile à entendre qu’un homme puisse être ni tout à fait bon, ni tout à fait mauvais. Il est difficile à concevoir qu’en chaque bourreau, persiste une part d’humanité. C’est à cela que François Bizot s’attèle dans cet ouvrage, fort bien écrit et documenté. Sa réflexion s’articule autour de 5 chapitres repentant chacun une période historique déterminante. La lecture n’en est pas aisée ; j’ose dire que ce n’est pas un ouvrage grand public, et qu’il est préférable d’en avoir lu auparavant le Portail pour bien s’imprégner de ce dont il est question.
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