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Enfin un manga qui traite avec sérieux du sujet de l'homosexualité ! Véritable phénomène éditorial, en France comme au Japon, Le mari de mon frère porte un regard sain et social sur ce sujet. Dans la plus pure tradition du manga familial, Gengoroh Tagame livre une ouvre humaniste, qui soulève les bonnes questions. À n'en pas douter, voici une série d'utilité publique à conseiller au plus grand nombre !
Yaichi élève seul sa fille.
Mais un jour, son quotidien va être perturbé... Perturbé par l'arrivée de Mike Flanagan dans sa vie. Ce Canadien n'est autre que le mari de son frère jumeau... Suite au décès de ce dernier, Mike est venu au Japon, pour réaliser un voyage identitaire dans la patrie de l'homme qu'il aimait. Yaichi n'a alors pas d'autre choix que d'accueillir chez lui ce beau-frère homosexuel, vis-à-vis de qui il ne sait pas comment il doit se comporter.
Mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Peut-être que Kana, avec son regard de petite fille, saura lui donner les bonnes réponses...
Ce n'est qu'un au revoir
Il est rare qu’un livre me fasse pleurer réellement et un manga encore plus, mais force est d’avouer que j’ai bien versé quelques larmes lors des dernières pages de ce quatrième et dernier tome de la saga signé Gengoroh Tagame. Cela peut paraître idiot évidemment, mais je m’étais beaucoup attachée à ces personnages et puis, cette histoire est tellement belle. Elle n’est pourtant pas extraordinaire, mais touchante car elle sonne si vrai.
Mike aura parcouru des milliers de km pour aller au Japon (où tout est très codifié, où les tabous sont encore nombreux car il y a une certaine rigidité qui perdure sur des sujets dit sensibles) et tenir ainsi une promesse, même si c’était sans son mari trop tôt disparu, c’est juste magnifique. Il y aura trouvé une nouvelle famille et bien des barrières seront franchies en trois petites semaines. Pour les lecteurs, c’est en quelques centaines de pages que le basculement peut s’opérer. C’est presque magique.
Ce manga est vraiment à faire lire et connaître. Il véhicule de belles valeurs et prouve que l’on peut évoluer, changer, accepter de voir autrement les choses, mieux les cerner, les appréhender.
Les différences, la tolérance, le questionnement, les liens que l’on tisse avec ses proches ou avec de nouvelles personnes, la sexualité, l’homosexualité, le temps qui passe, l’avenir toujours incertain, voilà autant d’éléments que l’on va aborder dans ces pages de manière sensible, intelligente et humaine.
Je regrette seulement que dans les écoles, on ne puisse pas étudier un manga comme une œuvre littéraire, pourtant là aussi on pourrait faire tomber des barrières d’un autre âge…