Le magicien d'Auschwitz

Très bon livre. Je l'ai dévoré et conseillé à d'autres

Le livre peut parfois être pénible à lire, tant nous sommes transportés dans cette terrible vérité. Là façon dont l'auteur a pu mettre en avant ces faits terribles est vraiment remarquable! Nous sommes totalement immergés, avec tous les détails. Un style d'écriture unique. Histoire en deux tomes.

C’est la première fois que je lis un roman de JR. dos Santos et peut-être est-ce le fait qu’il soit sous forme de duologie, je n’ai pas eu le coup de cœur que je pensais malgré la richesse des informations. Contrairement à d’autres romans sur la Seconde Guerre mondiale, j’ai vu celui-ci comme une fiction basée sur des faits réels. Le style est prenant, le contexte très bien représenté de même que les descriptions mais je n’ai pas ressenti l’implication de l’auteur. Dommage car le sujet est intéressant et on apprend pas mal de choses. Un avis mitigé et la mise en page comportant des coquilles (mots en trop ou oubli de mot) et des dialogues dans les descriptions sans saut de ligne ne m’ont pas convaincu, une relecture attentive aurait été bienvenue. Prague, 1939. Ayant fui l’Allemagne à cause de la montée du nazisme, Herbert Levin, sa femme et leur fils ont trouvé refuge en Tchécoslovaquie. Leur cauchemar ne fait que commencer. Quand l’Allemagne envahie la Tchécoslovaquie et que les répressions contre les Juifs s’accentuent, le « Grand Nivelli », célèbre illusionniste sait que le pire reste à venir. Juanito et Franisco Latino sont deux légionnaires de la Légion étrangère. Peu leur importe de savoir pour qui ils combattent du moment qu’ils ont un travail. A la fin de son spectacle, Herbert est demandé par Reinhard Heydrich surnommé « le boucher de Prague », intéressé par tout ce qui touche au mysticisme et aux sciences occultes. La mort de celui-ci sera le début des pires sévices contre les Juifs. Terrés dans le ghetto, la famille Levin vit dans l’attente et la peur. Quant à Juanito et Francisco, ils se retrouvent embrigadés dans la Division Bleue combattant avec la Wehrmacht sur le sol russe. C’est en plein combat que Francisco tombe amoureux de Tanusha, une jeune Russe. Pour elle, Il est prêt à tout. La perte de son ami et Francisco décide de cesser le combat pour l’Allemagne. Malheureusement, on ne peut pas désobéir aux SS et l’envie de liberté de Francisco va lui coûter ce qui compte le plus à ses yeux. La famille Levin est arrêtée et se retrouve comme tant d’autres Juifs à Theresienstadt en attente d’être transportés vers l’est. Tentant de survivre, ils voient et assistent impuissants aux déportations de masse jusqu’aux enfants. Nul n’est épargné à part les Juifs étrangers pour des raisons politiques. Le ghetto se vide et c’est à leur tour de partir sauf qu’Herbert n’est pas concerné. Comment peut-il laisser sa femme et son fils partir sans savoir ce qui les attends ? Des cartes postales au contenu mystérieux venant de Birkenau sont les seuls indices tentant de faire comprendre l’horreur qui les attends. L’amour de Francisco pour Tanusha à fait de lui un SS. Celui de Levin le conduit à faire partit d’une conspiration pour se révolter plutôt que d’être gazé. Leurs destinées si différentes va les faire se rencontrer au sein de l’enfer. Leurs buts : sauver ce qu’ils aiment avant qu’il ne soit trop tard. Herbert et Francisco vont se rendre compte de l’inimaginable qui se produit sous leurs yeux Avec en toile de fond les forces occultes, J.R. dos Santos raconte l’histoire du célèbre Nivelle et sa rencontre avec Francisco Latino dans l’enfer d’Auschwitz. La partie sur l’occultisme n’est pas sans rappeler la saga « Le Soleil noir » de Giacometti et Ravenne même si je n’ai pas retrouvé cette même avidité, cette même curiosité. On retrouve les termes de « Block 12 » et de « Kamfgruppe Auschwitz », le groupe de résistance juive au sein du camp du même nom, les bordels, le camp spécial des familles, écran de fumée pour la Croix-Rouge et les étrangers afin que les nazis puissent continuer leur génocide de masse… J.R. dos Santos maîtrise son sujet par contre j’ai eu l’impression que l’auteur était comme détaché face à une histoire sur un thème aussi dur, le style journalistique est peut-être trop présent par rapport à l’émotion, à cette authenticité. Vis-à-vis de l’auteur, je n’ai pas ressenti l’implication comme ce fut le cas pour d’autres romans sur l’Holocauste. Savoir que la Shoah et le sort de tout un peuple a été basé sur le mysticisme et l’ésotérisme est sidérant. Comment les dirigeants SS ont pu croire à des choses qui ne pouvaient pas être prouvés, qui n’étaient pas tangibles alors qu’ils étaient aussi méticuleux, ordonnés, que rien n’était fait au hasard reste un mystère… La note finale est très intéressante d’un point de vue historique. Pour ceux qui ont lu « La bibliothécaire d’Auschwitz » et « Moi Dita Kraus », on retrouve des personnes (Fredy Hirsch, block 12…) et éléments vus dans ces récits. Un autre regard sur l’Holocauste révélant l’existence de manuscrits, vestiges et témoignages qui ont survécu à l’inimaginable pour dévoiler la vérité !