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Traduit de l'italien par Jean-Paul ManganaroLe Guépard est avant tout l'histoire d'un homme, Don Fabrizio, l'imposant prince de Salina, qui trouve refuge dans son observatoire pour s'élever au-dessus des querelles et converser avec les étoiles. Nous sommes en 1860, Garibaldi vient de débarquer à Palerme, le vent révolutionnaire du Risorgimento agite la Sicile. Don Fabrizio voit se défaire la rigueur de l'ordre ancien et assiste impassible à la ruine de sa classe.
Lucide et désenchanté, il s'incline devant la force nouvelle qu'incarne son cher neveu, l'impétueux Tancredi, et c'est avec courtoisie, non sans humour, qu'il demande pour lui la main de la belle Angelica Sedàra, fille de don Calogero dont le grand-père ne savait ni lire ni écrire. Publié en 1958, le chef d'ouvre posthume de Lampedusa est devenu, en quelques décennies, un classique intemporel. Son adaptation par Luchino Visconti, Palme d'Or du festival de Cannes en 1963, est considérée comme un monument cinématographique.
À son tour, Denis Podalydès nous offre une interprétation impeccable, incarnée et savoureuse.
Au coeur des palais siciliens.
A sa sortie, Le Guépard fut considéré par les éminents critiques de l'époque comme un livre au style et aux thématiques obsolètes. Et pourtant, c'est cet aspect désuet qui confère au récit sa puissante ambiance de nostalgie, marquant la fin d'une époque. La description des activités quotidiennes et saisonnières, si elle peut parfois agacer le lecteur, lui apporte finalement une parfaite compréhension de la psychologie et des réactions des personnages. Un texte qui résonne comme un long et doux chant du cygne.