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Si nous sommes réunis dans cette solennité et si nous allons pouvoir parler du Rhin avec une fière liberté, c'est une des innombrables conséquences de la fidélité alsacienne et puis du génie et des sacrifices de nos armées. Aussi je vous demande que nous placions ces leçons sous l'invocation des fils de France qui sont tombés pour la délivrance, et je salue, en les nommant dans mon cour, celles de leurs familles en deuil que je reconnais dans la salle.
Parmi ces morts, qu'il me soit permis de placer celui dont le souvenir me vaut pour une large part votre sympathie, le poète-patriote qui dévoua totalement sa vie à la préparation morale des âmes à la guerre et qui ne voulut être qu'un sonneur de clairon pour sonner et sonner sans trêve le ralliement des Français autour de Metz et de Strasbourg, jusqu'à ce que le souffle lui manquât, au matin même de la Revanche qu'il avait prophétisée, et comme au seuil de la terre promise.
Le Génie du Rhin.