Le Chant de Kali

La puissance descriptive, bien connue, de Simmons trouve encore avec ce titre une expression magistrale. En lisant, c'est la chaleur, la moiteur, l'odeur, les couleurs... et le chant de Kali que vous vivrez. Et l'angoisse, qui s'insinue lentement. Encore une belle construction narrative. (Vends billets pour Calcutta, pas cher)

Quand j'ai entrepris de lire ou relire les ouvrages de Dan Simmons, je savais bien ce que j'allais trouver. Avec le Chant de Kali je ne suis pas déçu. La capacité de Dan Simmons d'instiller des sentiments de manière diffuse, de créer une tension pour la faire exploser au moment où son récit le justifie fonctionne ici à plein. Cette fois ci, il conduit ses héros (et son lecteur) dans le désespoir, la crasse et la misère de Calcutta, à la recherche du nouveau manuscrit d'un poète réputé mort depuis huit ans. Et le choc est violent, car sorti des sentiers battus et des hôtels à l'occidentale, c'est un autre monde que l'on rencontre, où tout n'est que noirceur. Le Chant de Kali s'étend sur le monde.