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AcaDa-Writa est le raconteur d'histoires d'Élobi, république de Crevetterie.
Au bar d'Uncle Godblessyou, il trompe l'attente du peuple crevettard avec sa panoplie de fables. Dans sa tête, Dibéa le fou occupe beaucoup de place. Il se manifeste sans crier gare, s'empare de la bouchanus de son hôte pour réclamer l'avènement du Grand Jour que tout le monde attend à Élobi, celui où Sa Phall'Excellence et Sa Clith'Altesse apparaîtront devant le peuple pour lui accorder sa part de richesse.
Mais seuls les Calaos-Cabellos, percepteurs de l'impôt royal, toquent aux portes des habitants pour leur soutirer leur bien le plus personnel et précieux, leurs cheveux, leur âme.
Tout ça pour que Sa Royale Bien-Aimée puisse se coiffer d'une Tour Eiffel grandeur nature en mèches authentiques.
Né à Douala au Cameroun, Max Lobe vit en Suisse depuis 16 ans d'où il élabore une langue rythmée, dialoguée et nourrie d'expressions bassa, son ethnie. Parmi les distinctions reçues, le prix du Roman des Romands (2014) pour 39 rue de Berne et le prix Ahmadou-Kourouma (2017) pour Confidences.
Avec La Promesse de Sa Phall'Excellence, Max Lobe confirme son talent pour inventer une véritable langue pleine de trouvailles et de fulgurances.
Rabelais n'est pas loin.
LA PROMESSE DE SA PHALL'EXCELLENCE...
Un roman fou dans lequel la langue y valse et s'y invente à chaque coin de rue, à chaque coin de page.
Une langue galopante d'inventivité, où chaque mots semblent crachés du macadam comme un fou rire doux-amer lancé dans le quotidien d'une dictature scrutée à la loupe d'une plume déchainée.
Max Lobe dit le petit peuple et la tyrannie, ses formes ubuesques, avec l'humour grinçant d'une farce a palabres.
C'est une métaphore rythmée de calebasses déglinguées, une danse effrénée où le rire se dispute à la triste réalité d'une cour et ses bouffonneries du quotidien.
Bienvenue dans un imaginaire assez dingue, la république de la Crevetterie, au bar d'Ucle Godlessyou où les mots, la bière coulent à flot comme les histoires des bidonvillards dans la bouche d'Acada-Writa.
Sous le vernis bavard et virevoltant de la farce, la satire en est sacrément déboussolente, déroutante parfois.
C'est burlesque, savamment colorée, incisif cette chose là, cette oralité qui déborde de toute part et nous balade de ces fulgurances auxquelles on tente de s'accrocher.