La nature de la société. Organicisme et sciences sociales au XIXe siècle

Par : Claude Blanckaert

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  • Nombre de pages160
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-38474-9
  • EAN9782296384743
  • Date de parution01/01/2005
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille6 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Depuis la Révolution française, la sociologie s'est présentée et représentée comme une " physiologie " attachée à rendre sa liberté d'allure à un " corps social " préjugé souffrant, voire moribond. Le sociologue du XIXe siècle connaît ses codes sémiotiques. Il scrute l'irritabilité des organes, enregistre les fièvres civiles et s'efforce d'en comprendre l'origine. Les phénomènes sociaux, en effet, ne vont pas sans raisons.
La physiologie est déterministe. Son expertise s'étend aux régulations d'ensemble d'un " superorganisme " social dont l'anatomie morale et les équilibres spontanés procèdent, comme il est d'usage dans les sciences du vivant, d'une problématique des rapports entre structure et fonction, de la hiérarchie des parties constituantes et de l'accommodation aux circonstances externes. Par convergence de but et de moyen, la sociologie rencontre le paradigme de l'organisation.
Elle s'agglomère avec l'histoire naturelle jusqu'à s'y confondre pour former avec elle une doctrine connue depuis lors sous le nom d'" organicisme ". Mais la " sociologie biologique ", comme la nommeront défenseurs et détracteurs, n'est pas seulement une science descriptive. C'est aussi une philosophie normative. Tout au long du siècle, elle s'avérera politiquement surdéterminée par son désir d'ordre et sa morale du consensus.
Elle participe ainsi d'un discours de propagande et d'inculcation dont l'efficace ne s'est pas démentie depuis Volney et Saint-Simon jusqu'à Durkheim. Cet ouvrage interroge la périodisation du mouvement organiciste, l'étayage biologique des réflexions menées sur la " nature " de la société et l'inspiration solidariste au cœur de la " question sociale ".
Depuis la Révolution française, la sociologie s'est présentée et représentée comme une " physiologie " attachée à rendre sa liberté d'allure à un " corps social " préjugé souffrant, voire moribond. Le sociologue du XIXe siècle connaît ses codes sémiotiques. Il scrute l'irritabilité des organes, enregistre les fièvres civiles et s'efforce d'en comprendre l'origine. Les phénomènes sociaux, en effet, ne vont pas sans raisons.
La physiologie est déterministe. Son expertise s'étend aux régulations d'ensemble d'un " superorganisme " social dont l'anatomie morale et les équilibres spontanés procèdent, comme il est d'usage dans les sciences du vivant, d'une problématique des rapports entre structure et fonction, de la hiérarchie des parties constituantes et de l'accommodation aux circonstances externes. Par convergence de but et de moyen, la sociologie rencontre le paradigme de l'organisation.
Elle s'agglomère avec l'histoire naturelle jusqu'à s'y confondre pour former avec elle une doctrine connue depuis lors sous le nom d'" organicisme ". Mais la " sociologie biologique ", comme la nommeront défenseurs et détracteurs, n'est pas seulement une science descriptive. C'est aussi une philosophie normative. Tout au long du siècle, elle s'avérera politiquement surdéterminée par son désir d'ordre et sa morale du consensus.
Elle participe ainsi d'un discours de propagande et d'inculcation dont l'efficace ne s'est pas démentie depuis Volney et Saint-Simon jusqu'à Durkheim. Cet ouvrage interroge la périodisation du mouvement organiciste, l'étayage biologique des réflexions menées sur la " nature " de la société et l'inspiration solidariste au cœur de la " question sociale ".
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