Le terrain des sciences humaines. Instructions et enquêtes (XVIIIe-XXe siècle)
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- Nombre de pages404
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.724 kg
- Dimensions15,5 cm × 23,5 cm × 2,0 cm
- ISBN2-7384-4519-5
- EAN9782738445193
- Date de parution01/01/1996
- CollectionHistoire des sciences humaines
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
Dans les sciences de l'homme, le "terrain" tient à la fois du lieu physique, de la technique et du rituel académique. C'est encore un savoir-faire. Dans la mesure où la démarche d'enquête est devenue l'arbitre de la validité théorique de l'anthropologie, la sociologie ou la géographie, les circonstances de l'observation et les formes d'enregistrement des données méritent un examen attentif et une mise en perspective historique.
Il s'agit d'analyser, sur des études de cas, comment des directives de recherches, des questionnaires et des instruments normatifs transforment le statut de l'observateur entre le XVIIIe et le XXe siècle. Les pratiques réelles du terrain permettent de comprendre à la fois l'évolution d'un genre cognitif et la sociologie de son institution. La codification du travail empirique, à travers des instructions et des manuels, nous met en effet dans l'obligation de tenir à égale distance deux instances fondamentales, deux moments parfois confondus, de l'expérience de terrain : en amont, le savoir-voir, en aval le faire-savoir.
Pour l'historien des sciences humaines, l'intérêt des enquêtes réside dans cet entre-deux où se négocient la compétence personnelle du chercheur, instruite mais chargée d'affects ou de préjugés idéologiques, et sa restitution narrative au service d'une communauté professionnelle. Tel est le destin du voyage scientifique, l'expédition à la mode ancienne ou le "terrain" moderne, qu'il reflète les exigences d'un champ disciplinaire, comme ses présupposés.
L'ouvrage veut donc contribuer à cette élucidation, en dessinant les contours possibles d'une épistémologie de la curiosité.
Il s'agit d'analyser, sur des études de cas, comment des directives de recherches, des questionnaires et des instruments normatifs transforment le statut de l'observateur entre le XVIIIe et le XXe siècle. Les pratiques réelles du terrain permettent de comprendre à la fois l'évolution d'un genre cognitif et la sociologie de son institution. La codification du travail empirique, à travers des instructions et des manuels, nous met en effet dans l'obligation de tenir à égale distance deux instances fondamentales, deux moments parfois confondus, de l'expérience de terrain : en amont, le savoir-voir, en aval le faire-savoir.
Pour l'historien des sciences humaines, l'intérêt des enquêtes réside dans cet entre-deux où se négocient la compétence personnelle du chercheur, instruite mais chargée d'affects ou de préjugés idéologiques, et sa restitution narrative au service d'une communauté professionnelle. Tel est le destin du voyage scientifique, l'expédition à la mode ancienne ou le "terrain" moderne, qu'il reflète les exigences d'un champ disciplinaire, comme ses présupposés.
L'ouvrage veut donc contribuer à cette élucidation, en dessinant les contours possibles d'une épistémologie de la curiosité.
Dans les sciences de l'homme, le "terrain" tient à la fois du lieu physique, de la technique et du rituel académique. C'est encore un savoir-faire. Dans la mesure où la démarche d'enquête est devenue l'arbitre de la validité théorique de l'anthropologie, la sociologie ou la géographie, les circonstances de l'observation et les formes d'enregistrement des données méritent un examen attentif et une mise en perspective historique.
Il s'agit d'analyser, sur des études de cas, comment des directives de recherches, des questionnaires et des instruments normatifs transforment le statut de l'observateur entre le XVIIIe et le XXe siècle. Les pratiques réelles du terrain permettent de comprendre à la fois l'évolution d'un genre cognitif et la sociologie de son institution. La codification du travail empirique, à travers des instructions et des manuels, nous met en effet dans l'obligation de tenir à égale distance deux instances fondamentales, deux moments parfois confondus, de l'expérience de terrain : en amont, le savoir-voir, en aval le faire-savoir.
Pour l'historien des sciences humaines, l'intérêt des enquêtes réside dans cet entre-deux où se négocient la compétence personnelle du chercheur, instruite mais chargée d'affects ou de préjugés idéologiques, et sa restitution narrative au service d'une communauté professionnelle. Tel est le destin du voyage scientifique, l'expédition à la mode ancienne ou le "terrain" moderne, qu'il reflète les exigences d'un champ disciplinaire, comme ses présupposés.
L'ouvrage veut donc contribuer à cette élucidation, en dessinant les contours possibles d'une épistémologie de la curiosité.
Il s'agit d'analyser, sur des études de cas, comment des directives de recherches, des questionnaires et des instruments normatifs transforment le statut de l'observateur entre le XVIIIe et le XXe siècle. Les pratiques réelles du terrain permettent de comprendre à la fois l'évolution d'un genre cognitif et la sociologie de son institution. La codification du travail empirique, à travers des instructions et des manuels, nous met en effet dans l'obligation de tenir à égale distance deux instances fondamentales, deux moments parfois confondus, de l'expérience de terrain : en amont, le savoir-voir, en aval le faire-savoir.
Pour l'historien des sciences humaines, l'intérêt des enquêtes réside dans cet entre-deux où se négocient la compétence personnelle du chercheur, instruite mais chargée d'affects ou de préjugés idéologiques, et sa restitution narrative au service d'une communauté professionnelle. Tel est le destin du voyage scientifique, l'expédition à la mode ancienne ou le "terrain" moderne, qu'il reflète les exigences d'un champ disciplinaire, comme ses présupposés.
L'ouvrage veut donc contribuer à cette élucidation, en dessinant les contours possibles d'une épistémologie de la curiosité.