La mémoire à l'oeuvre. Fixations et mouvances médiévales

Par : Caroline Cazanave

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  • Nombre de pages385
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-84867-741-5
  • EAN9782848677415
  • Date de parution26/11/2020
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurPU de Franche-Comté - PUFC

Résumé

Entre le Moyen Âge et nous, la mémoire collective invite à modifier ses premières attaches. Les croyances, les discours et les marques de pouvoir se multiplient autour des reliques, des miracles et des églises. Décors et objets deviennent instables. Chaque lieu d'origine est topique : le désert brûlant est affecté à l'ascèse, mais un autre regard jugera la Thébaïde parfaite pour une vie de Robinson.

La Table Ronde tournoie surtout pour alimenter des exploitations saugrenues tandis que le Graal traverse des terres et des paysages où le mystère s'approfondit. Et quand le vers épique de Fierabras investit la prose ou le théâtre, les coordonnées spatio-temporelles du pont de Mautrible doivent déménager. Les figures d'Alexandre, de Soundjata, d'Élisabeth de Hongrie, de Henri IV, de Parsifal ou de Merlin défilent sur le podium du temps avec plus ou moins fière allure.

Selon les époques la renommée qui salue leur passage entonne louanges ou calomnies. L'honneur des lignages appartient au domaine de l'historiographie. Un exercice de légitimation permet à la Normandie d'exploiter le souvenir de Rollon. Perceval de Cagny défend les intérêts d'une famille ; la Cronica de Salimbene offre une vision franciscaine davantage personnalisée, tandis que, du « journal », Jean de Roye se fait une conception plus unie.

Quant à l'ancienne poésie lyrique, elle investit encore l'oralité de plusieurs continents. À Toulouse une tenson alimente un « duel de tchatche » ; une autre, au Brésil, donne lieu à une bataille d'improvisation ; ou les équivoques et les prouesses formelles d'Arnaut Daniel vibrent à nouveau, grâce à Augusto de Campos, en version portugaise. Jamais le temps ne suspend son vol. L'heure est toujours propice, après la fondation, aux déplacements inopinés, aux reformulations, à la mouvance des codes et des discours tenus.

Une seule chose est sûre, c'est que la memoria ne se laisse pas fixer.
Entre le Moyen Âge et nous, la mémoire collective invite à modifier ses premières attaches. Les croyances, les discours et les marques de pouvoir se multiplient autour des reliques, des miracles et des églises. Décors et objets deviennent instables. Chaque lieu d'origine est topique : le désert brûlant est affecté à l'ascèse, mais un autre regard jugera la Thébaïde parfaite pour une vie de Robinson.

La Table Ronde tournoie surtout pour alimenter des exploitations saugrenues tandis que le Graal traverse des terres et des paysages où le mystère s'approfondit. Et quand le vers épique de Fierabras investit la prose ou le théâtre, les coordonnées spatio-temporelles du pont de Mautrible doivent déménager. Les figures d'Alexandre, de Soundjata, d'Élisabeth de Hongrie, de Henri IV, de Parsifal ou de Merlin défilent sur le podium du temps avec plus ou moins fière allure.

Selon les époques la renommée qui salue leur passage entonne louanges ou calomnies. L'honneur des lignages appartient au domaine de l'historiographie. Un exercice de légitimation permet à la Normandie d'exploiter le souvenir de Rollon. Perceval de Cagny défend les intérêts d'une famille ; la Cronica de Salimbene offre une vision franciscaine davantage personnalisée, tandis que, du « journal », Jean de Roye se fait une conception plus unie.

Quant à l'ancienne poésie lyrique, elle investit encore l'oralité de plusieurs continents. À Toulouse une tenson alimente un « duel de tchatche » ; une autre, au Brésil, donne lieu à une bataille d'improvisation ; ou les équivoques et les prouesses formelles d'Arnaut Daniel vibrent à nouveau, grâce à Augusto de Campos, en version portugaise. Jamais le temps ne suspend son vol. L'heure est toujours propice, après la fondation, aux déplacements inopinés, aux reformulations, à la mouvance des codes et des discours tenus.

Une seule chose est sûre, c'est que la memoria ne se laisse pas fixer.