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Quand l'État recule, la forme-Commune s'épanouit. Ce fut le cas à Paris en 1871 comme lors de ses apparitions ultérieures, en France et ailleurs, quand des travailleurs et travailleuses ordinaires prennent en main l'administration collective de leur vie quotidienne.
Les batailles contemporaines contre l'accaparement et l'artificialisation des terres, de la zad de Notre-Dame-des-Landes au mouvement des Soulèvements de la terre, ont remis à l'ordre du jour des pratiques d'appropriation de l'espace qui transforment notre perception du passé récent.
Les luttes paysannes des années 1960-1970, de la « Commune de Nantes », du Larzac ou de Sanrizuka au Japon apparaissent dès lors comme des combats déterminants de notre époque. Où s'inventent, dans la défense d'un territoire menacé par la construction d'une base militaire ou d'un énième aéroport, de nouvelles manières politiques d'habiter et de produire, hétérogènes à l'État et indifférentes à la logique destructrice du capital ; où se nouent des alliances singulières et des collaborations fructueuses qui laissent joyeusement entrevoir « la forme politique enfin trouvée de l'émancipation économique du travail ».
Poursuivre des désirs communs
Voici un petit manuel de résistance et de combat.
En revenant sur quelques épisodes de lutte contre l'accaparation par le capital de tout territoire et de toute forme vivante, Kristin Ross nous livre une analyse novatrice sur les formes d'action menées par celles et ceux qui ne se laissent pas faire.
Se battre pour une idée ? Non, se battre pour un lieu. Pour des nouvelles formes de vivre. Contre les hiérarchies. Pour la décentralisation et la participation. Pour un temps où les priorités seraient celles du vivant, de la justice, de la solidarité.
Par un temps – en apparence – sans issue, voici un opuscule qui propose des chemins.