L'utopie ambiguë. La Suède et la Norvège chez les voyageurs et essayistes français, 1882 - 1914

Par : Vincent Fournier, Régis Boyer, Pierre Brunel, Yves Chevrel

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  • Nombre de pages332
  • FormatePub
  • ISBN2-307-14319-X
  • EAN9782307143192
  • Date de parution01/01/1989
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille748 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurFeniXX réédition numérique (Ados...

Résumé

Cette étude, menée sur un corpus de près de 80 textes parus entre 1882 et 1914, couvre une des périodes les plus riches et les plus curieuses de l'histoire des représentations de la Suède et de la Norvège dans l'imaginaire français. Les archétypes du Viking porteur de hautes vertus primitives, et ceux d'une nature intacte et forte, sont encore vivaces dans les années 90, au moment de la percée du théâtre scandinave en France.
Le paysage se trouve alors profondément bouleversé par l'apparition des créatures ibséniennes sur la scène de l'Ouvre : Brand, Peer Gynt et Hedda Gabler deviennent vite des types scandinaves de référence. Il faut attendre le début du siècle, pour que cette anthropologie fantasmatique se purifie de ses perversions décadentistes : les figures du jeu se redistribuent dans un système bipolaire, dont le type central est Gösta Berling, le héros ambigu de Selma Lagerlöf.
Les « maladies de l'âme » ibséniennes se fondent dans un pôle thématique complexe, qui développe l'image d'un envers tourmenté, d'une solitude intérieure profonde, ubac secret de l'âme scandinave solaire et ouverte. Cette typologie ambivalente structure désormais un ensemble plus étendu, qui lie l'esprit de la Terre et l'aspiration à l'infini dans une complémentarité dynamique : dans le mouvement de « l'évolution créatrice », pourrait-on écrire, tant la marque du bergsonisme y est évidente.
Qu'elles sous-tendent de simples récits de voyage ou des essais, ces données ont leur traduction politique. La très ancienne image des peuples du Nord, voués au rôle historique de justiciers de Dieu, reste présente de façon diffuse dans ses variations postérieures. L'utopie des nations vertueuses se profile dans le discours et trouve tout naturellement sa place à la veille de 1914, dans une perspective nationaliste d'inspiration barrésienne, où le schéma tendances terrestres/tendances spirituelles se présente comme une variante idéologique du rêve d'alliance des paysans et des intellectuels au moment de « la montée des périls » : modèle conservateur, en somme, quelques décennies avant celui du socialisme scandinave.
Cette étude, menée sur un corpus de près de 80 textes parus entre 1882 et 1914, couvre une des périodes les plus riches et les plus curieuses de l'histoire des représentations de la Suède et de la Norvège dans l'imaginaire français. Les archétypes du Viking porteur de hautes vertus primitives, et ceux d'une nature intacte et forte, sont encore vivaces dans les années 90, au moment de la percée du théâtre scandinave en France.
Le paysage se trouve alors profondément bouleversé par l'apparition des créatures ibséniennes sur la scène de l'Ouvre : Brand, Peer Gynt et Hedda Gabler deviennent vite des types scandinaves de référence. Il faut attendre le début du siècle, pour que cette anthropologie fantasmatique se purifie de ses perversions décadentistes : les figures du jeu se redistribuent dans un système bipolaire, dont le type central est Gösta Berling, le héros ambigu de Selma Lagerlöf.
Les « maladies de l'âme » ibséniennes se fondent dans un pôle thématique complexe, qui développe l'image d'un envers tourmenté, d'une solitude intérieure profonde, ubac secret de l'âme scandinave solaire et ouverte. Cette typologie ambivalente structure désormais un ensemble plus étendu, qui lie l'esprit de la Terre et l'aspiration à l'infini dans une complémentarité dynamique : dans le mouvement de « l'évolution créatrice », pourrait-on écrire, tant la marque du bergsonisme y est évidente.
Qu'elles sous-tendent de simples récits de voyage ou des essais, ces données ont leur traduction politique. La très ancienne image des peuples du Nord, voués au rôle historique de justiciers de Dieu, reste présente de façon diffuse dans ses variations postérieures. L'utopie des nations vertueuses se profile dans le discours et trouve tout naturellement sa place à la veille de 1914, dans une perspective nationaliste d'inspiration barrésienne, où le schéma tendances terrestres/tendances spirituelles se présente comme une variante idéologique du rêve d'alliance des paysans et des intellectuels au moment de « la montée des périls » : modèle conservateur, en somme, quelques décennies avant celui du socialisme scandinave.
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