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Cela commence tout en douceur dans l'horreur si j'ose dire. Davide Longo prend le temps de développer le contexte de l'histoire même si celui-ci reste bien vague et mystérieux. En cela, L’homme vertical diffère du roman de Cormac McCarthy auquel il est souvent comparé car il nous plonge dans une apocalypse en train de se faire – et non dans un enfer déjà installé. On en sait davantage aussi sur les caractères et la psychologie des personnages qui vont nous accompagner tout au long de l'histoire ; ces derniers ne sont pas sur la route dès le début du livre, loin s’en faut.
Et
puis subitement, au milieu du récit, le protagoniste principal, jusque là plutôt passif face aux événements, prend la parole et recouvre son individualité à travers un journal intime en s’exprimant à la première personne du singulier, ce qui est loin d’être anodin.
A la suite de cet épisode, on sombre dans la barbarie la plus totale avec des descriptions de scènes vraiment horribles, où les êtres humains, livrés à eux-mêmes, deviennent de vraies bêtes pour survivre. Dans ce monde fou, le héros s’en sortira en retrouvant cette humanité que tous les autres autour de lui, à de rares exceptions près, semblent avoir perdue. Et à mon sens, cette humanité ne peut surgir qu’après le deuxième temps, c’est-à-dire après la prise de conscience du "moi" avec le support du "je".
La structure est déjà connue dans d’autres textes mais elle est particulièrement bien amenée ici. Le sacrifice final de Léonardo pour retrouver la liberté et sauver les siens nous glace le sang et nous hante pendant longtemps. Le roman se tend progressivement en même temps que notre lecture, qui devient de plus en plus âpre mais de plus en plus prenante également. On apprécie également la note lumineuse apportée par l’épilogue qui nous donne un (léger) espoir – voilà une dernière distinction par rapport à La route qui se termine dans une désolation complète, sans vraiment d’échappatoire possible.
On the road again...
Cela commence tout en douceur dans l'horreur si j'ose dire. Davide Longo prend le temps de développer le contexte de l'histoire même si celui-ci reste bien vague et mystérieux. En cela, L’homme vertical diffère du roman de Cormac McCarthy auquel il est souvent comparé car il nous plonge dans une apocalypse en train de se faire – et non dans un enfer déjà installé. On en sait davantage aussi sur les caractères et la psychologie des personnages qui vont nous accompagner tout au long de l'histoire ; ces derniers ne sont pas sur la route dès le début du livre, loin s’en faut.
Et puis subitement, au milieu du récit, le protagoniste principal, jusque là plutôt passif face aux événements, prend la parole et recouvre son individualité à travers un journal intime en s’exprimant à la première personne du singulier, ce qui est loin d’être anodin.
A la suite de cet épisode, on sombre dans la barbarie la plus totale avec des descriptions de scènes vraiment horribles, où les êtres humains, livrés à eux-mêmes, deviennent de vraies bêtes pour survivre. Dans ce monde fou, le héros s’en sortira en retrouvant cette humanité que tous les autres autour de lui, à de rares exceptions près, semblent avoir perdue. Et à mon sens, cette humanité ne peut surgir qu’après le deuxième temps, c’est-à-dire après la prise de conscience du "moi" avec le support du "je".
La structure est déjà connue dans d’autres textes mais elle est particulièrement bien amenée ici. Le sacrifice final de Léonardo pour retrouver la liberté et sauver les siens nous glace le sang et nous hante pendant longtemps. Le roman se tend progressivement en même temps que notre lecture, qui devient de plus en plus âpre mais de plus en plus prenante également. On apprécie également la note lumineuse apportée par l’épilogue qui nous donne un (léger) espoir – voilà une dernière distinction par rapport à La route qui se termine dans une désolation complète, sans vraiment d’échappatoire possible.