L'Europe suicidaire. Histoire de l'antisémitisme - tome 4 -

Par : Léon Poliakov

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  • Nombre de pages368
  • FormatePub
  • ISBN978-2-7021-4529-6
  • EAN9782702145296
  • Date de parution04/04/2014
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille2 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurCalmann-Lévy

Résumé

Ce quatrième tome de l'Histoire de l'antisémitisme, qui couvre la période 1870-1933, continue l'exploration de la mythologie antisémite entreprise par l'auteur. Ces affabulations, qui, au lendemain de l'émancipation des Juifs, puisèrent un surcroît de crédibilité dans leurs réussites financières, politiquesou intellectuelles, eurent pour principal thème la mainmise imminenteou parfois même déjà établie du monde juif sur le monde chrétien.
En nombre croissant, les Européens manifestent alors la tendance à donnerune interprétation malveillante des activités juives, quelles qu'elles soient, au point de voir dans chaque mouvement cataclysmique de la sociétéguerre ou révolution, notamment la réussite d'une manipulation sémite. Circulées par les agitateurs antisémites de l'Europe occidentaleet particulièrement ceux des pays germaniques, ces idées viennent fortifierl'idéologie traditionnellement antijuive de l'Empire tsariste, et contribuent à l'aggravation d'une législation antisémitequi incite les Juifs russes à militer contre l'ordre établiet à devenir un élément subversif par excellence : exemple classiqued'une prophétie qui s'accomplit d'elle-même.
Dès lors, la Révolution de 1917 devint pour les tenants de l'ancien régimeune « Révolution juive », une vengeance apocalyptique, et cette vision du monde contamina de proche en proche une grande partiede la bourgeoisise et des élites occidentales, au début du premier après-guerre. La montée des haines et des suspicions antijuives qui s'ensuivitse trouva concentrée dans l'antisémitisme hitlérien, ce qui permit d'autant plus facilement de l'oublier.
Pourtant, ce genre de dispositions eut en son temps des adeptes aussi prestigieuxque Henri Ford I, Jean Giraudoux et le Times. Un autre trait spécifique de l'antisémitisme de l'entre-deux-guerresfut d'être propagé par divers services de renseignements, tel l'Intelligence Service, comme procédé de diversion ou d'intoxication. Mais il va de soi que les deux épicentres de l'agitation antisémite demeurèrentl'Allemagne, où il est surtout inculqué d'en haut, et la Russie, où il exprime une sourde protestation populaire, jusqu'à ce que, quelques années après la chute du IIIe Reich, la propagande stalinienne, à des nuances près, n'en vienneà prendre la suite de la propagande hitlérienne.
L'utilisation de l'antisémitisme par les diverses propagandes bourgeoises, fascistes, et finalement communistes, qui jalonnent, au cours de la première moitié de ce siècle, le déclin de l'Occident, est bienla manifestation de la tentation autodestructrice de l'Europe. 
Ce quatrième tome de l'Histoire de l'antisémitisme, qui couvre la période 1870-1933, continue l'exploration de la mythologie antisémite entreprise par l'auteur. Ces affabulations, qui, au lendemain de l'émancipation des Juifs, puisèrent un surcroît de crédibilité dans leurs réussites financières, politiquesou intellectuelles, eurent pour principal thème la mainmise imminenteou parfois même déjà établie du monde juif sur le monde chrétien.
En nombre croissant, les Européens manifestent alors la tendance à donnerune interprétation malveillante des activités juives, quelles qu'elles soient, au point de voir dans chaque mouvement cataclysmique de la sociétéguerre ou révolution, notamment la réussite d'une manipulation sémite. Circulées par les agitateurs antisémites de l'Europe occidentaleet particulièrement ceux des pays germaniques, ces idées viennent fortifierl'idéologie traditionnellement antijuive de l'Empire tsariste, et contribuent à l'aggravation d'une législation antisémitequi incite les Juifs russes à militer contre l'ordre établiet à devenir un élément subversif par excellence : exemple classiqued'une prophétie qui s'accomplit d'elle-même.
Dès lors, la Révolution de 1917 devint pour les tenants de l'ancien régimeune « Révolution juive », une vengeance apocalyptique, et cette vision du monde contamina de proche en proche une grande partiede la bourgeoisise et des élites occidentales, au début du premier après-guerre. La montée des haines et des suspicions antijuives qui s'ensuivitse trouva concentrée dans l'antisémitisme hitlérien, ce qui permit d'autant plus facilement de l'oublier.
Pourtant, ce genre de dispositions eut en son temps des adeptes aussi prestigieuxque Henri Ford I, Jean Giraudoux et le Times. Un autre trait spécifique de l'antisémitisme de l'entre-deux-guerresfut d'être propagé par divers services de renseignements, tel l'Intelligence Service, comme procédé de diversion ou d'intoxication. Mais il va de soi que les deux épicentres de l'agitation antisémite demeurèrentl'Allemagne, où il est surtout inculqué d'en haut, et la Russie, où il exprime une sourde protestation populaire, jusqu'à ce que, quelques années après la chute du IIIe Reich, la propagande stalinienne, à des nuances près, n'en vienneà prendre la suite de la propagande hitlérienne.
L'utilisation de l'antisémitisme par les diverses propagandes bourgeoises, fascistes, et finalement communistes, qui jalonnent, au cours de la première moitié de ce siècle, le déclin de l'Occident, est bienla manifestation de la tentation autodestructrice de l'Europe.