Les Banquiers juifs et le Saint-Siège. du XIIIe au XVIIe siècle

Par : Léon Poliakov

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  • Nombre de pages312
  • FormatePub
  • ISBN978-2-7021-4823-5
  • EAN9782702148235
  • Date de parution01/04/2014
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille335 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurCalmann-Lévy

Résumé

La communauté juive de Rome est la plus ancienne d'Europe, la seule aussi à compter plus de deux mille ans d'existence ininterrompue. Les « Juifs du Pape » bénéficiaient d'une protection spéciale du Saint-Siège, et c'est sur cette protection ecclésiastique que se modelèrent les tolérances et les chartes accordées aux juifs dans l'Europe médiévale. Cette protection, inspirée d'abord par des considérations théologiques relatives au « peuple témoin » des juifs, s'enrichit, à partir des XIIe-XIIIe siècles, de motifs économiques, dans le cadre des campagnes antiusuraires déclenchées par l'Église, pour détourner les chrétiens du péché de l'usure : le commerce de l'argent se répandant avec l'essor de la vie économique, le « moindre mal » consista alors à le faire exercer par les juifs.
C'est à cette époque que se multiplièrent les banchieri juifs, s'acquittant du crédit à la consommation à travers toute l'Italie, sous licence du Saint-Siège. Cette institution atteignit son plus grand développement au XVe siècle, sous les papes de la Renaissance, lorsque quelques grandes familles juives contrôlaient un réseau serré d'officines de prêt, versaient à la trésorerie pontificale des sommes non négligeables, et bénéficiaient de privilèges exhorbitants, tels que la dispense du port de la rouelle et l'autorisation de porter armes.
  Dans son érudit ouvrage, Léon Poliakov expose les techniques et l'organisation de ce commerce de l'argent, et étudie les luttes, à travers l'Italie, entre les prêteurs à intérêt juifs, et leurs concurrents chrétiens, auxquelles faisaient écho des polémiques entre les canonistes, puisque le privilège juif reposait en dernière analyse sur des conceptions théologiques. Il analyse ensuite les raisons du rapide déclin, au XVIe siècle, de la finance juive, coïncidant avec l'institution, au temps de la Contre-Réforme, des ghettos.
En supprimant les privilèges spéciaux des juifs, le Saint-Siège témoigne d'une mentalité rationnelle ou moderne, puisqu'il met un terme aux distinctions médiévales entre les opérateurs économiques, suivant leur religion. Désormais, les nouvelles techniques capitalistes peuvent se frayer leur chemin.
La communauté juive de Rome est la plus ancienne d'Europe, la seule aussi à compter plus de deux mille ans d'existence ininterrompue. Les « Juifs du Pape » bénéficiaient d'une protection spéciale du Saint-Siège, et c'est sur cette protection ecclésiastique que se modelèrent les tolérances et les chartes accordées aux juifs dans l'Europe médiévale. Cette protection, inspirée d'abord par des considérations théologiques relatives au « peuple témoin » des juifs, s'enrichit, à partir des XIIe-XIIIe siècles, de motifs économiques, dans le cadre des campagnes antiusuraires déclenchées par l'Église, pour détourner les chrétiens du péché de l'usure : le commerce de l'argent se répandant avec l'essor de la vie économique, le « moindre mal » consista alors à le faire exercer par les juifs.
C'est à cette époque que se multiplièrent les banchieri juifs, s'acquittant du crédit à la consommation à travers toute l'Italie, sous licence du Saint-Siège. Cette institution atteignit son plus grand développement au XVe siècle, sous les papes de la Renaissance, lorsque quelques grandes familles juives contrôlaient un réseau serré d'officines de prêt, versaient à la trésorerie pontificale des sommes non négligeables, et bénéficiaient de privilèges exhorbitants, tels que la dispense du port de la rouelle et l'autorisation de porter armes.
  Dans son érudit ouvrage, Léon Poliakov expose les techniques et l'organisation de ce commerce de l'argent, et étudie les luttes, à travers l'Italie, entre les prêteurs à intérêt juifs, et leurs concurrents chrétiens, auxquelles faisaient écho des polémiques entre les canonistes, puisque le privilège juif reposait en dernière analyse sur des conceptions théologiques. Il analyse ensuite les raisons du rapide déclin, au XVIe siècle, de la finance juive, coïncidant avec l'institution, au temps de la Contre-Réforme, des ghettos.
En supprimant les privilèges spéciaux des juifs, le Saint-Siège témoigne d'une mentalité rationnelle ou moderne, puisqu'il met un terme aux distinctions médiévales entre les opérateurs économiques, suivant leur religion. Désormais, les nouvelles techniques capitalistes peuvent se frayer leur chemin.