Je connais l'auteur pour sa série Le Chat du Rabbin, que j'ai pu apprécier. Alors, c'est assez confiante que je me suis penchée sur ce roman, en me demandant ce que Joann Sfar allait pouvoir imaginer autour de cette figure mythique du vampire. Cette figure ne lui ai pas étrangère puisqu'il a travaillé sur les bandes dessinées jeunesse Le Petit Vampire.
Tragédie, ironie, et une pointe de surnaturel sont présents pour nous présenter Ionas, jeune officier russe qui se planque avec son régiment pour éviter les Allemands. Ceux-ci vont les massacrer et seul Ionas reviendra d'entre les morts. S'il comprend bien vite qui il est devenu, il refuse de faire le mal et se pose moult questions sur les raisons de son retour. S'oppose alors Nature et Volonté.
Ce récit est très encré dans les traditions juives aurait pu être intéressantes si elles ne perdaient pas le lecteur au bout d'un moment. Car, personnellement, je n'y connais rien, et l'incursion du fantastique rend difficile le distinguo entre tradition religieuse et fiction. Et puis tout se mélange : la religion, la condition humaine, la guerre, la psychanalyse, la famille, l'amour. Beaucoup trop de thématiques à mon sens. J'ai lu que certains comparaient ce roman à des films de Woody Allen. La comparaison me semble juste : c'est bavard et nombriliste comme ces films. Vous l'aurez compris, je n'aime pas W. Allen et je n'ai pas aimé cette lecture. 460 pages d'introspection et de "je voudrais bien mais je n'ose point", c'est longuet et lassant. Ionas subit sa condition de vampire, ne veut pas tuer, mais y est bien contraint car l'étincelle de vie refuse de s'éteindre en lui. Tout se termine en eau de boudin, sans qu'on comprenne vraiment au final le pourquoi de cette résurrection.
A l'exception de cette phrase, qui se détache fortement de toute cette logorrhée :
"J'ai voulu croire qu'il y avait un monstre magique, mais tout était normal." Petit hommage à Hannah Harendt et sa banalité du mal... La seule phrase à retenir et qui fait forcément réfléchir.
Je remercie tout de même Entrée Livre pour cette découverte.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2013/09/leternel-joann-sfar.html
Je connais l'auteur pour sa série Le Chat du Rabbin, que j'ai pu apprécier. Alors, c'est assez confiante que je me suis penchée sur ce roman, en me demandant ce que Joann Sfar allait pouvoir imaginer autour de cette figure mythique du vampire. Cette figure ne lui ai pas étrangère puisqu'il a travaillé sur les bandes dessinées jeunesse Le Petit Vampire.
Tragédie, ironie, et une pointe de surnaturel sont présents pour nous présenter Ionas, jeune officier russe qui se planque avec son régiment pour éviter les Allemands. Ceux-ci vont les massacrer et seul Ionas reviendra d'entre les morts. S'il comprend bien vite qui il est devenu, il refuse de faire le mal et se pose moult questions sur les raisons de son retour. S'oppose alors Nature et Volonté.
Ce récit est très encré dans les traditions juives aurait pu être intéressantes si elles ne perdaient pas le lecteur au bout d'un moment. Car, personnellement, je n'y connais rien, et l'incursion du fantastique rend difficile le distinguo entre tradition religieuse et fiction. Et puis tout se mélange : la religion, la condition humaine, la guerre, la psychanalyse, la famille, l'amour. Beaucoup trop de thématiques à mon sens. J'ai lu que certains comparaient ce roman à des films de Woody Allen. La comparaison me semble juste : c'est bavard et nombriliste comme ces films. Vous l'aurez compris, je n'aime pas W. Allen et je n'ai pas aimé cette lecture. 460 pages d'introspection et de "je voudrais bien mais je n'ose point", c'est longuet et lassant. Ionas subit sa condition de vampire, ne veut pas tuer, mais y est bien contraint car l'étincelle de vie refuse de s'éteindre en lui. Tout se termine en eau de boudin, sans qu'on comprenne vraiment au final le pourquoi de cette résurrection.
A l'exception de cette phrase, qui se détache fortement de toute cette logorrhée :
"J'ai voulu croire qu'il y avait un monstre magique, mais tout était normal." Petit hommage à Hannah Harendt et sa banalité du mal... La seule phrase à retenir et qui fait forcément réfléchir.
Je remercie tout de même Entrée Livre pour cette découverte.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2013/09/leternel-joann-sfar.html