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Irène Némirovsky est une romancière russe d'expression française, morte le 19 août 1942 à Auschwitz. Auteur à succès dans la France des années 1930 mais oubliée après la Seconde Guerre mondiale, elle est le seul écrivain à qui le prix Renaudot ait été décerné à titre posthume, en 2004, pour son roman inachevé " Suite française ". Jézabel, roman : Dans le box des accusés, une femme, Gladys est coupable d'avoir tué son jeune amant.
Elle n'est plus très jeune, très riche, encore belle, sans famille, isolée, perdue. Nous assistons au procès, puis découvrons le fil de sa vie, une vie où elle n'a recherché que le plaisir d'être aimée. Ce portrait de femme sans racines, enfermée sur elle-même, est disséqué avec une implacable cruauté. L'auteur nous parle ainsi de la condition féminine au début du 20e siècle, et des tourments intérieurs d'une amoureuse déçue.
La cruauté féminine exposée lors d'un procès !
Tout dans ce roman n'est qu'apparences, auxquelles ne doit pas se fier le lecteur... La jeune fille modèle trahira sa mère, les amants disciples et faibles, finiront par regarder ailleurs, les amis fidèles n'auront que du mépris sur leurs lèvres et dans leur regard, le passé refoulé reviendra au galop, tandis que le désarroi de cette femme riche et austère aura bien du mal à cohabiter avec une lignée gâtée et dévastatrice...
En cela, "Jézabel" nous propose un procès qui n'est pas celui que l'on croit, une philosophie de vie qui empoigne le cœur du lecteur, lui aussi conscient de ces années que l'on ne peut rattraper, une passion pour la sexualité, le regard des hommes et la cour que l'on peut comprendre avec émotion. Nous suivons alors, la folie meurtrière d'une femme au bord du vide, un amour étouffant conduisant à la mort et une exclusivité qui finit par rendre fou ! "Jézabel", cette prophétesse semant la destruction autour d'elle et jouant avec les gens comme avec des pions, porte donc bien son nom. Jusqu'au jour où elle se retrouve confrontée à un pion devenu un meilleur joueur qu'elle...