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  • Nombre de pages352
  • FormatePub
  • ISBN978-2-226-44490-5
  • EAN9782226444905
  • Date de parution21/08/2019
  • Protection num.Adobe DRM
  • Taille3 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurAlbin Michel
  • TraducteurStéphane Roques

Résumé

À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d'une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d'une culture que l'Amérique a bien failli engloutir. À l'occasion d'un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier.
Ensemble, ils vont faire l'expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux. Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d'une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. Ici n'est plusa été consacré « Meilleur roman de l'année » par l'ensemble de la presse américaine.
Finaliste du prix Pulitzer et du National Book Award, il a reçu plusieurs récompenses prestigieuses dont le PEN/Hemingway Award.
À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d'une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d'une culture que l'Amérique a bien failli engloutir. À l'occasion d'un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier.
Ensemble, ils vont faire l'expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux. Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d'une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. Ici n'est plusa été consacré « Meilleur roman de l'année » par l'ensemble de la presse américaine.
Finaliste du prix Pulitzer et du National Book Award, il a reçu plusieurs récompenses prestigieuses dont le PEN/Hemingway Award.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

2 Coups de cœur
de nos libraires
Yohan P.Decitre Confluence
4/5
La voix des dépossédés
Noir, tragique et violent, Ici n’est plus ici est un roman puissant centré sur la perte d’identité ressentie par les descendants contemporains des tribus amérindiennes. Tommy Orange peint dans ce premier roman rythmé une fresque composée de portraits d’hommes et de femmes de tous âges, réunis autour d’un grand pow-wow pour s’enivrer jusqu’à l’overdose de chimères américaines…
Noir, tragique et violent, Ici n’est plus ici est un roman puissant centré sur la perte d’identité ressentie par les descendants contemporains des tribus amérindiennes. Tommy Orange peint dans ce premier roman rythmé une fresque composée de portraits d’hommes et de femmes de tous âges, réunis autour d’un grand pow-wow pour s’enivrer jusqu’à l’overdose de chimères américaines…
  • littérature américaine
  • premier roman
  • amerindien
Yann GDecitre Ecully
5/5
Tommy Orange
Le premier roman de Tommy Orange explore un nouvel espace-temps dans l’Histoire des tribus natives américaines : la ville contemporaine. Roman chorale aux personnages jeunes, vieux, tous un peu brisés par le poids de l’Histoire, Ici n’est plus ici est parfois drôle, souvent dur, émotionnellement violent, sans concession. Incroyablement bien écrit, rythmé, un roman et des personnages impossibles à lâcher - et par dessus tout, l’envie d’avoir le cœur brisé encore et encore.
Le premier roman de Tommy Orange explore un nouvel espace-temps dans l’Histoire des tribus natives américaines : la ville contemporaine. Roman chorale aux personnages jeunes, vieux, tous un peu brisés par le poids de l’Histoire, Ici n’est plus ici est parfois drôle, souvent dur, émotionnellement violent, sans concession. Incroyablement bien écrit, rythmé, un roman et des personnages impossibles à lâcher - et par dessus tout, l’envie d’avoir le cœur brisé encore et encore.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.7/5
sur 3 notes dont 3 avis lecteurs
Choeur brûlant
Ce roman tire sa force de sa multitude de personnages, des échos qui résonnent encore et encore alors que les douze voix se mêlent et se brouillent. Mosaïque éclatée qui prend tout son sens alors que chaque timbre ajoute un fragment coloré, c'est aussi un livre exigeant qui s'appuie sur des silhouettes peu exploitées individuellement. C'est la foule, la communauté créée par l'auteur qui porte l'histoire, elle-même porteuse de l'Histoire des Amérindiens (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/03/27/ici-nest-plus-ici-tommy-orange/)
Ce roman tire sa force de sa multitude de personnages, des échos qui résonnent encore et encore alors que les douze voix se mêlent et se brouillent. Mosaïque éclatée qui prend tout son sens alors que chaque timbre ajoute un fragment coloré, c'est aussi un livre exigeant qui s'appuie sur des silhouettes peu exploitées individuellement. C'est la foule, la communauté créée par l'auteur qui porte l'histoire, elle-même porteuse de l'Histoire des Amérindiens (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/03/27/ici-nest-plus-ici-tommy-orange/)
Belle découverte !
#Chronique : Ici n'est plus ici de Tommy Orange. Lu dans le cadre du Prix Audiolib​ 2020 « Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » Mon avis est à découvrir sur le blog : http://www.leslecturesdelily.com/2020/02/ici-nest-plus-ici-ecrit-par-tommy.html#more
#Chronique : Ici n'est plus ici de Tommy Orange. Lu dans le cadre du Prix Audiolib​ 2020 « Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » Mon avis est à découvrir sur le blog : http://www.leslecturesdelily.com/2020/02/ici-nest-plus-ici-ecrit-par-tommy.html#more
Un livre sombre et pas toujours facile, mais éloquent et admirablement écrit
A Oakland, en Californie, doit avoir lieu un grand pow-vow, festival culturel communautaire qui rassemblera quantité d’Amérindiens venus de tous les Etats-Unis, pour, notamment, une compétition de danses traditionnelles. Parmi les organisateurs et participants, une douzaine de personnages ignorent que leurs destins seront bientôt liés : comme autant de mèches ou de traînées de poudre dispersées mais convergeant à leur insu vers une commune explosion finale, leurs histoires individuelles ouvrent le récit, semblant d’abord de petites nouvelles dont le fil rouge serait le mal-être identitaire qui condamne leurs protagonistes d’origine indienne à la marginalisation, à l’alcoolisme, à la toxicomanie ou à la délinquance, mais où on s’apercevra bientôt que ces derniers ont bien plus de points communs qu’ils ne pourraient l’imaginer eux-mêmes, sans parler de la tragédie qui les attend. Après une percutante et bouleversante introduction sur l’ethnocide des Indiens d’Amérique et la gageure que représente le fait d’être Amérindien aujourd’hui, la première moitié du livre ressemble à une juxtaposition d’exemples, d’extraits de vie criants d’authenticité, qui, s’ils peuvent risquer de perdre un tantinet le lecteur qui devra faire preuve de patience pour comprendre où on l’emmène, font toucher du doigt un marasme accablant et sans espoir. Puis, les fils de toutes ces histoires commencent à s’entremêler pour dessiner un motif encore plus effroyable, comme si la gangrène avait fini par se développer sur tant de blessures négligées, amorçant une véritable bombe à retardement dont le lecteur, atterré, ne pourra plus qu’attendre l’explosion. J’ai trouvé dans cette lecture une très forte proximité avec l’auteur camerounaise Alexandra Miano, qui, dans Les aubes écarlates, explique l’emprise de la violence en Afrique subsaharienne par le pourrissement inconscient d’un sentiment confus de honte et de perte d’identité, entretenu par l’absence de reconnaissance explicite par la communauté internationale des torts causés par la traite négrière et la colonisation. Curieusement, les guerres indiennes et les massacres des populations d’Amérique ne figurent pas à ce jour parmi les génocides officiellement recensés par l’Organisation des Nations Unies. La non-reconnaissance de la violence est une autre violence aux effets d’autant plus terribles que, parce qu’ils sont plus souterrains, on ne s’aperçoit pas qu’ils empêchent toute reconstruction : « La plaie ouverte par les Blancs quand ils sont arrivés et ont pris ce qu’ils ont pris ne s’est jamais refermée. Une plaie non soignée s’infecte. Devient une plaie d’un type nouveau, de même que l’histoire de ce qui s’est réellement passé est devenue une histoire d’un nouveau type. Toutes ces histoires que nous n’avons pas racontées pendant si longtemps, que nous n’avons pas écoutées, font simplement partie de ce qu’il faut soigner. » D’origine cheyenne, l’auteur sait de quoi il parle. Son discours dépasse toutefois largement la seule cause amérindienne : ce livre est un cri, un appel au droit d’exister, une incitation à oser enfin regarder la réalité en face de part et d’autre, à raconter le passé et les souffrances qui résultent encore aujourd’hui de toutes les colonisations, et qui font le lit actuel et futur d’explosions de violence incontrôlées et incontrôlables. Une lecture sombre et pas toujours facile, mais éloquente et admirablement menée, qui mérite qu’on s’y accroche et qui nous concerne tous.
A Oakland, en Californie, doit avoir lieu un grand pow-vow, festival culturel communautaire qui rassemblera quantité d’Amérindiens venus de tous les Etats-Unis, pour, notamment, une compétition de danses traditionnelles. Parmi les organisateurs et participants, une douzaine de personnages ignorent que leurs destins seront bientôt liés : comme autant de mèches ou de traînées de poudre dispersées mais convergeant à leur insu vers une commune explosion finale, leurs histoires individuelles ouvrent le récit, semblant d’abord de petites nouvelles dont le fil rouge serait le mal-être identitaire qui condamne leurs protagonistes d’origine indienne à la marginalisation, à l’alcoolisme, à la toxicomanie ou à la délinquance, mais où on s’apercevra bientôt que ces derniers ont bien plus de points communs qu’ils ne pourraient l’imaginer eux-mêmes, sans parler de la tragédie qui les attend. Après une percutante et bouleversante introduction sur l’ethnocide des Indiens d’Amérique et la gageure que représente le fait d’être Amérindien aujourd’hui, la première moitié du livre ressemble à une juxtaposition d’exemples, d’extraits de vie criants d’authenticité, qui, s’ils peuvent risquer de perdre un tantinet le lecteur qui devra faire preuve de patience pour comprendre où on l’emmène, font toucher du doigt un marasme accablant et sans espoir. Puis, les fils de toutes ces histoires commencent à s’entremêler pour dessiner un motif encore plus effroyable, comme si la gangrène avait fini par se développer sur tant de blessures négligées, amorçant une véritable bombe à retardement dont le lecteur, atterré, ne pourra plus qu’attendre l’explosion. J’ai trouvé dans cette lecture une très forte proximité avec l’auteur camerounaise Alexandra Miano, qui, dans Les aubes écarlates, explique l’emprise de la violence en Afrique subsaharienne par le pourrissement inconscient d’un sentiment confus de honte et de perte d’identité, entretenu par l’absence de reconnaissance explicite par la communauté internationale des torts causés par la traite négrière et la colonisation. Curieusement, les guerres indiennes et les massacres des populations d’Amérique ne figurent pas à ce jour parmi les génocides officiellement recensés par l’Organisation des Nations Unies. La non-reconnaissance de la violence est une autre violence aux effets d’autant plus terribles que, parce qu’ils sont plus souterrains, on ne s’aperçoit pas qu’ils empêchent toute reconstruction : « La plaie ouverte par les Blancs quand ils sont arrivés et ont pris ce qu’ils ont pris ne s’est jamais refermée. Une plaie non soignée s’infecte. Devient une plaie d’un type nouveau, de même que l’histoire de ce qui s’est réellement passé est devenue une histoire d’un nouveau type. Toutes ces histoires que nous n’avons pas racontées pendant si longtemps, que nous n’avons pas écoutées, font simplement partie de ce qu’il faut soigner. » D’origine cheyenne, l’auteur sait de quoi il parle. Son discours dépasse toutefois largement la seule cause amérindienne : ce livre est un cri, un appel au droit d’exister, une incitation à oser enfin regarder la réalité en face de part et d’autre, à raconter le passé et les souffrances qui résultent encore aujourd’hui de toutes les colonisations, et qui font le lit actuel et futur d’explosions de violence incontrôlées et incontrôlables. Une lecture sombre et pas toujours facile, mais éloquente et admirablement menée, qui mérite qu’on s’y accroche et qui nous concerne tous.